Les fessées riment avec agressivité...

Publié par Marion Garteiser
le 3/05/2010
Maj le
2 minutes
Autre
Une fessée de temps en temps, ca ne fait pas de mal si elle est méritée. Cette idée est-elle bien vraie? Une étude américaine récente vient de montrer que les punitions corporelles augmentent l'agressivité des enfants.

Les punitions corporelles augmentent l'agressivité des enfants


La légitimité des punitions corporelles dans le cadre d'une éducation ordinaire est débattue depuis de nombreuses années. Une équipe de chercheurs vient de s'intéresser aux effets de ces punitions corporelles sur l'agressivité des enfants (1). L'équipe s'est basée sur une étude menée aux Etats-Unis sur plusieurs milliers de familles appelées "fragiles": des familles venant de grandes villes, à risque élevé de pauvreté et de séparation des parents. Et les résultats sont clairs: les enfants qui subissent des punitions corporelles fréquentes (plus de deux fois par mois), sont aussi, le plus souvent, les enfants qui font preuve d'un comportement agressif quelques années plus tard: bagarres, comportement cruel ou destructeur, etc.

Un avis déjà assez répandu


Cette nouvelle étude sur les punitions corporelles ne fait que confirmer ce que disent déjà de nombreux psychologues pour enfants et de nombreux pédiatres. Elle rejoint aussi d'autres études précédentes, comme celle (2) qui a montré que les enfants soumis à des punitions corporelles dans leur tout jeune âge deviennent des enfants "à problème" quand ils sont envoyés à l'école. Les châtiments corporels ne sont donc pas une bonne solution pour aider un enfant à grandir.

Peut-on faire respecter la discipline sans fessée?


La réponse est oui, bien sûr. La violence physique n'est pas une condition pour faire respecter les interdits! Mettre son enfant au coin, l'isoler pour un temps dans sa chambre, il existe plusieurs solutions pour mettre fin à une scène qui fait monter la colère chez les parents... La meilleure des solutions est cependant de se connaître et de connaître son enfant, pour couper court aux situations dont on sait qu'elles vont finir en dispute, en énervement... ou en violence, même verbale.

Sources

(1) Catherine A. Taylor et al., Pediatrics, mai 2010. (2) Slade, E. et al., Pediatrics, mai 2004

Partager :