Les clés d'un allaitement réussi

La consultation d'allaitement anténatal : un impératif !
Avant l'arrivée du bébé, la question de l'allaitement doit être abordée au cours d'une consultation d'allaitement spécifique. C'est l'occasion de fournir au couple des conseils d'organisation et de modalités de mise en oeuvre. Il faut savoir que l'allaitement maternel exclusif permet un développement optimal du nourrisson jusqu'à l'âge de 6 mois. La poursuite de l'allaitement jusqu'à 6 mois est donc un objectif. Il faut évoquer la possibilité de continuer à allaiter après la reprise du travail. En effet, reprendre son travail n'est pas forcément synonyme de sevrage. Il existe des alternatives au sevrage complet, adaptables à chaque mode de vie et à chaque désir.
Inestimables bénéfices de l'allaitement
Les bénéfices de l'allaitement doivent être rappelés à chaque occasion afin de favoriser l'allaitement. Ils sont inestimables pour le bébé, mais aussi pour la mère.
- L'allaitement est bénéfique pour le développement cérébral.
- Au-delà de 3 mois, l'allaitement exclusif diminue la fréquence et la gravité des infections digestives, ORL et respiratoires.
- Prolongé au-delà de 6 mois, il réduit le risque allergique des nourrissons à risque.
- L'allaitement contribue à la prévention de l'obésité dans l'enfance et à l'adolescence.
- Il diminue la tension artérielle et le taux de cholestérol à l'âge adulte.
- Une mère qui allaite perd plus vite du poids après l'accouchement.
- Le risque de cancer du sein et de l'ovaire avant la ménopause est diminué, tandis que plus tard, l'augmentation du risque d'ostéoporose est annulée.
En conclusion, l'allaitement doit être exclusif, le plus longtemps possible : 3 à 4 mois, c'est bien, et 6 mois c'est encore mieux !
Reste qu'allaiter n'est pas toujours évident, tant pour le bébé que pour la mère.
Un bébé bien allaité : des signes qui ne trompent pas
Le bébé est serein, il pleure rarement, il est tonique et " présent ". Il se réveille régulièrement et boit. Il tète efficacement, bien accroché au sein avec une succion vigoureuse. Après la tétée, rassasié, il s'endort. Ses urines sont abondantes et il émet au moins une selle abondante jaune et grumeleuse chaque jour. Enfin, il prend 150 à 200g par semaine.
Une femme qui allaite doit multiplier les siestes
L'arrêt de l'allaitement est souvent lié à la fatigue de la mère. Or ce symptôme n'est le plus souvent pas lié à l'allaitement, mais à un rythme de vie inadapté tant chez la femme trop active que chez une jeune mère débordée par l'arrivée de son premier enfant.
Il faut savoir que la fatigue diminue la production de lait et donc de l'hormone de la lactation. Or cette hormone permet à la mère de s'endormir plus rapidement et d'avoir un sommeil plus récupérateur. Autrement dit, les siestes s'imposent.
Une femme qui allaite mérite bien un coach !
Encore une fois, l'allaitement se prépare et nécessite un suivi par un professionnel de santé. Ce suivi sera d'autant plus étroit qu'il s'agit d'un premier enfant. Bien encadré, des solutions pourront rapidement être trouvées face aux difficultés (sensibilité des mamelons, engorgement, mastite...).