La légionellose et le lave-glace

Une étude anglaise vient de montrer que certaines voitures risquent de transmettre à leurs conducteurs la bactérie legionella, à l'origine de la dangereuse légionellose. Pas la peine de paniquer, mais mieux vaut prévenir...
Sommaire

Partager :

Le lien entre légionellose et le lave-glace

La légionellose, qui a récemment fait une victime en Belgique, est une maladie rare, mais dont le taux de mortalité est élevé. Elle est causée par une bactérie appelée legionella, qui se multiplie dans l'eau, et en particulier dans l'eau stagnante. Il a été prouvé plusieurs fois que les conducteurs de véhicules professionnels (chauffeurs de bus, de taxi, de camions...) sont plus exposés à cette maladie. Une étude anglaise s'est donc penchée sur les facteurs de risque précis; et les chercheurs ont découvert que le lien entre véhicules à moteur et légionellose était... le liquide pour lave-glace. Ou plutôt son absence!

Légionellose: n'utilisez pas l'eau courante comme liquide lave-glace

En effet, par souci d'économie, par étourderie ou simplement parce qu'ils n'ont pas envie d'aller acheter le produit nécessaire, certaines personnes le remplacent par de l'eau pure. Or cette eau passe beaucoup de temps dans le réservoir, ce qui en fait un bon terrain pour le développement des bactéries. Cette eau chargée en bactéries est ensuite pulvérisée sur le pare-brise, ce qui crée des gouttelettes qui peuvent être respirées par le conducteur ou les passagers... et l'infection par la légionellose est faite. C'est ainsi que parmi les cas de légionellose étudiés par l'équipe anglaise, 30% n'utilisaient pas de liquide spécial pour leur essuie-glace. Alors que parmi les conducteurs qui n'ont pas attrapé la légionellose, seuls 1% s'en passaient. Les auteurs de l'étude estiment que 20% des cas de légionellose pourraient être évités par l'utilisation systématique de liquide pour lave-glace.

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Source : (1) European Journal of Epidemiology, publié en ligne juin 2010. (2) Eurosurveillance, février 2010.