Le simple fait de bouger représente un puissant facteur anticancer

Activité physique ou sport ?
En termes de prévention et de traitement anticancer, il est important de bien différencier activité physique et sport, le sport étant une activité physique d’intensité élevée. Ainsi on peut noter qu’il n’est pas nécessaire de pratiquer un sport pour obtenir des effets bénéfiques sur la santé : une marche lente (à 4 km/h) de 45 minutes équivaut à un jogging (à 10 km/h) de 20 minutes !
L'activité physique correspond à tous les mouvements du corps que l'on produit dans le cadre de la vie quotidienne et qui induisent une dépense énergétique, par opposition à la sédentarité.
Ainsi, en cas de cancer, la pratique d'une activité permet de récupérer des capacités physiques, de reprendre confiance en soi, d'améliorer le bien-être et de favoriser la réinsertion sociale. Autrement dit, ce qu'il ne faut surtout pas, c'est rester sédentaire, comme passer une bonne partie de son temps devant la télévision.
Inversement, toute activité est bénéfique, d'où le terme " bouger " utilisé par l'Institut national de lutte contre le cancer dans ses campagnes d'informations. Car c'est bien la somme des mouvements qui importe, sans se limiter aux seules activités de loisirs ou sportives.
Activité physique : des bénéfices anticancer considérables
Une activité physique, quelle que soit son intensité, exerce un effet protecteur contre le cancer, peu importe sa localisation.
Les données scientifiques les plus convaincantes concernent le cancer du côlon chez l'homme et la femme. Mais elles portent aussi sur le cancer de l'endomètre chez la femme et enfin sur le cancer du sein.
5 heures d'activités soutenues de loisirs diminuent le risque de cancer du sein, par rapport à des femmes sédentaires, et le risque de récidive d'un cancer.
L’activité physique est donc efficace pour diminuer le risque d’incidence du cancer ou pour améliorer la qualité de vie, quel que soit le type de cancer. Elle est un facteur de risque que l’on peut modifier, contrairement à d’autres facteurs de risque (tels que les gènes ou l’âge), il faut profiter de cet avantage.
Vos repères pour fixer votre niveau d'activité physique
- Visez au minimum une somme d'activité physique globale, 5 jours par semaine. L’intensité sera à adapter selon vos capacités physiques.
- Activités physiques d’intensité faible : marche lente, faire la poussière, l’entretien mécanique, la pétanque, le golf, le billard – ces activités seront à pratiquer au minimum 45 minutes d’affilé à chaque fois pour que l’effet bénéfique puisse être obtenu.
- Par activité d'intensité modérée, on entend une activité avec accélération de la respiration sans forcément de transpiration (marche rapide, aquagym, jardinage, vélo…), à pratiquer au minimum durant 30 minutes. Si vos activités sont d'intensité plus élevée (avec accélération importante de la respiration, du rythme cardiaque et avec transpiration), vous pouvez viser une durée légèrement moindre : au moins 20 minutes, 5 jours par semaine (marche avec dénivelés, randonnées en moyenne montagne, jogging, natation, sports collectifs…).