Le sida, parlons-en

alors parlons-en, encore et toujours,
et peut être qu'un jour,
il disparaîtra pour t
Les faits et les estimations
La France compte 100.000 à 120.000 séropositifs, dont 23.200 à 25.500, ayant atteint le stade Sida, sont suivis et traités. Reste, notamment parmi les hétérosexuels, des personnes atteintes mais non dépistées qui ne se savent touchées. Par ailleurs, on estime à 5.000 le nombre de nouveaux cas chaque année. Nombre de données indiquent une reprise alarmante de l'épidémie, chez les homosexuels masculins, en Ile-de-France et au sein des populations étrangères.
Certes la mise au point de nouveaux traitements a permis une nette amélioration de la santé et de la qualité de vie des patients, mais la prise en charge reste particulièrement lourde et les effets secondaires très pénibles et handicapants. De plus, les traitements ne sont pas efficaces chez 6% des personnes traitées. Ainsi, en l'absence de nouvelles molécules leur devenir est incertain.
Les nouvelles contaminations témoignent du relâchement
Entre 1996 et 1999, le nombre de nouveaux cas avait fortement diminué. Depuis, il ne cesse de progresser à nouveau. Le mode de contamination hétérosexuel est devenu majoritaire avec une augmentation continue de la proportion de femmes et des étrangers originaires d'Afrique sub-saharienne. Chez les homosexuels masculins, les signes d'alertes se multiplient avec notamment une recrudescence générale des MST, et notamment de la syphilis.
Nous nous dirigeons tout droit vers une nouvelle épidémie
Si nous ne redressons pas très rapidement nos attitudes et nos comportements préventifs, nous allons droit vers l'épidémie. En effet, on observe très nettement une reprise des pratiques à risques, tant dans la population générale que parmi les homosexuels. Encore plus inquiétant, cette tendance est flagrante chez les jeunes. En effet, la génération des 18-25 ans est entrée dans la sexualité durant la période de normalisation de l'épidémie. Ils se sentent moins concernés et recourent donc moins au dépistage et au préservatif. C'est extrêmement regrettable. Il est primordial de les sensibiliser à nouveau. Dans les générations précédentes les jeunes ont été les principaux vecteurs de la prévention. Il doivent le rester pour leur avenir.