Le shiatsu : un nouveau coach pour les futures mamans
Avant de devenir japonais, le shiatsu fait ses débuts en Chine sous le nom de Anma, un massage issu de la médecine traditionnelle. Importé au Japon au IIe siècle, cette thérapie manuelle évolua vers une pratique de relaxation que l'on nomma Shiatsu, qui signifie "pression digitale". En 1955, le Ministère japonais de la santé le reconnaît officiellement. En France, on trouve de plus en plus de praticiens mais tous ne sont pas formés pour les femmes enceintes. Réputée, la Fédération Francaise de Shiatsu dirigée par André Nahum compte aujourd'hui des centaines de shiatsuki spécialistes mais aussi des sages-femmes dans les maternités d'hôpitaux.
Histoire d'eau
Pour expliquer ce nouvel état dans lequel se transforme la future maman, la médecine traditionnelle chinoise considère que le monde est symbolisé par la loi des cinq éléments : eau, bois, feu, terre et métal. L'eau étant à la base de la construction de la vie pour les humains comme pour toutes formes de vie sur Terre, la maman a en elle cette force vitale qui va croître pendant 9 mois. C'est pourquoi la gestion des liquides est importante : la circulation sanguine, les jambes lourdes, le mal de dos dans les reins, les oedèmes Comme l'explique André Nahum : "L'élément qui prédominait avant la grossesse peut influencer de manière positive mais aussi négative ce nouvel état. Le shiatsu est justement là pour garantir un bon équilibre du corps tout entier."
Comment se passe une séance de shiatsu ?
Habillée dans des vêtements confortables, on est allongée sur son côté gauche et droit et non pas sur le dos et le ventre comme on le fait habituellement. Le toucher est exercé à l'aide des pouces, des doigts et des paumes, sans l'aide d'instrument. Adaptées à chaque personne, les pressions digitales vont donc corriger petit à petit les dysfonctionnements internes. En général, le travail s'effectue sur quatre méridiens qui circulent des pieds à la tête : la vessie pour réguler l'élimination des liquides, la vésicule biliaire contre les nausées, le poumon pour améliorer communication et respiration et la rate-pancréas pour les problèmes féminins des hormones. Le ventre est beaucoup moins sollicité mais pas oublié pour prendre en compte le corps tout entier. En général, un shiatsu pendant la grossesse ne dure pas plus de 30 minutes pour ne pas fatiguer la maman.
À qui s'adresse le shiatsu ?
À toutes celles qui cherchent une nouvelle occupation ou un loisir adapté à leur nouveau corps. C'est l'idéal si vous cherchez des moments de détente, pour vous aider à vous recentrer et vous laisser aller à vos nouvelles émotions. Le shiatsu, c'est un ressenti physique mais c'est aussi une philosophie. Sans vous prendre la tête pour autant, il élève la conscience tout en l'apaisant. Comment est-ce possible, me direz-vous ? En fait, il travaille sur quelque chose que l'on n'a pas l'habitude de nommer en Occident, c'est l'énergie vitale ou le Ki. Ce Ki vous anime comme il anime les plantes et tout l'univers ! Quand le shiatsu rééquilibre cette fameuse énergie à travers un réseau de canaux appelés méridiens, il fait circuler plus librement le sang et autres liquides tout en levant les blocages physiques et psychiques. Les déséquilibres sont dus à un manque ou à un surplus d'énergie. L'humeur et la gestion des émotions s'en ressentent et c'est là que les premiers troubles de la santé peuvent apparaître.
Quand doit-on pratiquer le shiatsu ?
On peut commencer dès le début de la grossesse. On peut même commencer avant pour lutter contre le stress mais aussi contre le tabac et ses ravages. En deux séances, le shiatsu opère une véritable libération des voies respiratoires et la nouvelle "non-fumeuse" repart sevrée à une seule condition de départ : le désir sincère d'arrêter. C'est une aide formidable pour lutter contre toutes sortes de déséquilibres telle la prise de poids excessive. Le shiatsu aide aussi les personnes qui ont une grossesse tardive, qui se posent trop de questions sur l'avenir et elles sont de plus en plus nombreuses. En cas de problèmes de santé, il ne doit pas remplacer votre médecin car le shiatsu s'inscrit dans le domaine de la prévention. Souvent liés à l'anxiété, les problèmes de transit intestinal doivent aussi être pris en compte et régulés rapidement. Contre les douleurs, les courbatures au niveau des lombaires, des tensions dans les jambes, le shiatsu permet une remise en forme rapide et une relaxation unique. Évidemment après l'accouchement, il aide à retrouver la ligne et combat avec douceur le baby blues.
Combien de fois pendant les 9 mois ?
Cela dépend vraiment de la personne. Parfois, une seule séance suffit pour améliorer son bien-être. Sur la durée pour plus de sérénité, il est conseillé de pratiquer une fois par semaine à une fois par mois selon la baisse de moral ou de vitalité.
Combien ça coûte ?
Les prix varient de 30 à 50 la séance selon la durée. En général, des forfaits de 5 à 10 séances offrent des réductions. Certaines mutuelles commencent à prendre en charge les frais de médecines alternatives reconnues sous forme de contrat prévention ou de forfait. À suivre pour voir si la cotisation est finalement intéressante.
Où contacter les meilleurs spécialistes ?
Pour connaître l'adresse la plus proche de chez vous à Paris et en province, contactez La Fédération Francaise de Shiatsu dirigée par André Nahum au 01 45 23 48 88 ou le Syndicat National de Shiatsu Professionnel au 0805 100 700.