Le psychologue scolaire : un interlocuteur privilégié
Suzanne Guillard : quel est le rôle d'un psychologue scolaire ?
Le psychologue scolaire a pour but de prévenir l'échec scolaire. De manière concrète, il s'occupe de toutes les difficultés, d'ordre communicationnel ou comportemental, rencontrées par un enfant dans le cadre de l'école. Pour effectuer son travail, il côtoiera aussi bien les professeurs que les parents et les élèves. Rattaché à plusieurs établissements, il s'occupe des enfants de la maternelle à la fin du primaire.
Comment travaillez-vous ?
Sur demande de parents alertés par le comportement inhabituel de leur enfant ou sollicités par des enseignants suspicieux, nous rencontrons l'élève en difficulté. Le psychologue essaie ensuite de résoudre une crise souvent liée à une défaillance de communication. Les angoisses de l'enfant, liées à l'école, peuvent très vite disparaître, lorsqu'un tiers, autre que ses parents ou ses professeurs, le rassure. Cependant, lorsque l'enfant manifeste des troubles plus profonds, liés à des facteurs extérieurs à l'école, on conseillera une orientation thérapeutique, vers des psychologues spécialisés. Le plus important est de comprendre que le travail du psychologue scolaire ne peut se faire sans une implication et une collaboration totale des parents.
Quelles situations doivent alarmer les parents ?
Sans dramatiser : toutes ! En effet, un enfant qui refuse de se lever le matin, qui manifeste une anxiété évidente avant d'aller à l'école ou encore un élève qui a tendance à se renfermer sur lui-même dans sa classe, sont autant de signes qui doivent inquiéter parents et enseignants. Cependant, le psychologue intervient dans des situations très diverses : un enfant turbulent, déficient, présentant des troubles de la personnalité ou manifestant une réaction à un problème familial.
Les parents ne doivent pas perdre de vue que nous sommes disponibles sur simple demande auprès des établissements pour les aider. Il suffit souvent de quelques séances pour démêler une situation difficile. Nous sommes là pour écouter, comprendre, et notre place d'interlocuteur privilégié, extérieur et neutre, est souvent efficace.