Le cholestérol : une affaire de famille ?

Le cholestérol, ennemi de vos artères
Si le cholestérol est souvent pointé du doigt comme l'ennemi à abattre, il reste un élément indispensable à la fabrication des parois de nos cellules. D'ailleurs, notre organise en est le premier producteur de cholestérol. Vient ensuite l'alimentation qui constitue une seconde source non négligeable.
Notez que derrière le mot cholestérol, se cachent en réalité deux types de cholestérol :
- le HDL-cholestérol ou bon cholestérol,
- le LDL-cholestérol dit mauvais cholestérol.
Mauvais parce qu'il se colle aux parois de nos vaisseaux sanguins et empêche le sang de bien circuler.
Une obstruction qui peut se solder par un infarctus !
Une mauvaise recapture du mauvais cholestérol
De manière générale, si on prend garde à ne pas avoir une alimentation trop riche en graisse animale, notre métabolisme est capable d'éliminer lui-même le mauvais cholestérol. Sauf quand la génétique nous joue des tours…
En effet, chez certaines personnes, le gène qui règle cette recapture du mauvais cholestérol ne fonctionne pas normalement.
Résultat : le LDL-cholestérol stagne dans le sang et les vaisseaux sanguins. Cette anomalie génétique est dominante, c'est-à-dire qu'il suffit qu'un seul des deux parents la possède pour la transmettre à ses enfants.Ainsi, si dans un couple, une personne souffre d'hypercholestérolémie familiale, leurs enfants auront 1 chance sur 2 d'en souffrir aussi.
Un taux de cholestérol élevé dès la naissance
Particularité de l'hypercholestérolémie familiale : le taux de cholestérol dans le sang est très élevé dès la naissance.
Ce qui signifie que le cholestérol commence très tôt à prendre ses quartiers dans les vaisseaux sanguins et que le risque de souffrir jeune de maladies cardiovasculaires est élevé.
On parle d'hypercholestérolémie lorsque :
- le taux global de cholestérol dépasse 270 milligrammes par décilitre de sang,
- le taux de mauvais cholestérol est supérieur à 170 milligrammes par décilitre de sang.
Heureusement, des traitements efficaces existent et permettent d'éviter d'en arriver là !
Hypercholestérolémie familiale : avant le traitement, le dépistage…
Préamule obligatoire au traitement : le dépistage. Et c'est là que le bât blesse…
En effet, on se soucie rarement de son taux de cholestérol avant 45-50 ans. Pourtant, en cas d'hypercholestérolémie familiale, c'est dès l'adolescence qu'il faut instaurer un traitement.
Pour améliorer le dépistage précoce de l'hypercholestérolémie, deux cas de figure existent :
- Consultez votre médecin traitant avec votre enfant si vous ou votre conjoint(e) souffre d'hypercholestérolémie très élevée (et d’autant plus si elle est déjà "familiale").
- Consultez votre médecin traitant s'il y a des antécédents d'infarctus précoce dans votre famille. On parle d'infarctus précoce s'il a lieu avant 55 ans chez un homme et avant 60 ans chez une femme.
Comment empêcher le corps de fabriquer du cholestérol ?
Si vous souffrez d'hypercholestérolémie, pas de panique ! Des traitements efficaces existent. Ils consistent à limiter la production de cholestérol par l'organisme.
Parallèlement, il est essentiel d'adopter une alimentation équilibrée pauvre en graisses animales, c'est-à-dire en limitant sa consommation d'œufs, de lait entier, de charcuterie, de viande, etc.
Plus d'infos : www.hypercholesterolemie-familiale.fr
Sources
Dr Olivier Descamps, lipidologue à l'Hôpital de Jolimont