La pelade : quand les cheveux partent par plaques…

La pelade, une maladie inflammatoire chronique auto-immune
La pelade est plus fréquente qu'on le croit : 1,7 % de la population, soit un million d’individus affectés à un moment donné de leur vie par cette maladie.
La pelade est une maladie auto-immune, c’est-à-dire que l’organisme considère à tort ses propres cellules comme étrangères et s’évertue à détruire les bulbes pileux, d’où une chute de cheveux ou de poils de façon localisée.
Il existe une prédisposition génétique de la maladie : on estime que le risque de développer une pelade pour un enfant dont l’un des parents est atteint d’une forme sévère est de 2 à 6 %.
Comment reconnaître une pelade ?
La pelade se manifeste par des plaques sans poils ni cheveux, souvent rondes ou ovales et plus ou moins étendues.
La peau à cet endroit est blanche et lisse.
Les plaques peuvent par exemple débuter au sommet du crâne et s’étendre latéralement, parfois jusqu’au-dessus des oreilles.
Sur le crâne, la bordure des plaques comprend typiquement de petits cheveux courts en forme de point d’exclamation.
Les ongles sont aussi parfois affectés : ils deviennent rugueux et présentent de petites dépressions.
La pelade évolue par épisodes
La pelade évolue par poussées
Les plaques disparaissent d’elles-mêmes en quelques mois, c’est-à-dire que les cheveux repoussent spontanément. Mais au début, ils sont blancs, ce n’est qu’après quelques mois qu’ils prennent une couleur normale.
Récidives
Si les poussées régressent naturellement, les récidives sont en revanche fréquentes, mais sans être systématiques.
Les personnes atteintes de pelade font souvent l’expérience d’un premier épisode assez tôt dans leur vie, dans l’enfance ou au début de l’âge adulte. Plus la pelade se manifeste tôt et sévèrement, plus elle tend à récidiver et à s’aggraver au fil du temps.
À savoir
Certaines autres maladies auto-immunes sont souvent associées à la pelade, comme les affections de la thyroïde. Les personnes atteintes de pelade sont aussi plus souvent allergiques (eczéma, asthme, rhinite allergique).
Quels sont les traitements de la pelade ?
Le traitement n’est pas une obligation. Il est à discuter au cas par cas en fonction de la gêne occasionnée et en considérant notamment les éventuels effets secondaires du traitement envisagé.
En effet, la pelade est une maladie bénigne (elle ne met pas en danger et n'affecte aucun organe). Mais selon l'étendue de la chute des cheveux ou des poils et la localisation des plaques, cette maladie inesthétique et déstabilisante peut s’accompagner de fortes répercussions psychologiques avec une importante altération de la qualité de vie.
Parmi les traitements, les plus souvent proposés citons :
- La cortisone (application ou injections locales, voie générale).
- Les préparations à base de dérivés de goudrons (anthraline, benzoate de benzyle…).
- Le Minoxidil.
- La photothérapie (ou PUVA thérapie) : association d’un médicament avec une exposition à des rayons UV.
- L’immunothérapie de contact (diphencyprone).
- Les immunosuppresseurs spécifiques (méthotrexate).
Sources
Thérapeutique dermatologique, http://www.therapeutique-dermatologique.org.