La maladie de Parkinson : un combat de tous les jours

Publié par Dr Renaud Guichard
le 31/12/2007
Maj le
3 minutes
Autre
Maladie dont on ne connaît toujours pas la cause, décrite en 1817 par un médecin anglais le docteur James Parkinson, la maladie de Parkinson évolue sur de nombreuses années, associant tremblements, lenteur des gestes et rigidité des membres. On ne sait pas la guérir, mais de nombreux traitements peuvent améliorer les symptômes et de nouvelles voies thérapeutiques se profilent.

La maladie de Parkinson, ni contagieuse ni héréditaire

La cause de la maladie de Parkinson n'est actuellement pas connue. On sait qu'il s'agit d'une dégénérescence d'une partie du cerveau qu'on appelle "noyaux gris centraux" avec diminution à ce niveau de la sécrétion de la dopamine, substance impliquée dans les mouvements. On considère aujourd'hui que la maladie de Parkinson serait due à une interaction entre une prédisposition génétique (faible) et des causes environnementales. Par ailleurs, cette affection touche essentiellement les personnes âgées (même si des cas chez des personnes jeunes de moins de 50 ans existent). C'est une des maladies neurologiques les plus fréquentes.

Trois signes de base

Il y a un grand nombre de manifestations cliniques dans la maladie de Parkinson, mais trois sont primordiales et permettent d'en faire le diagnostic :

- le tremblement, survenant en général au repos et disparaissant lors des mouvements volontaires ;

- la lenteur des mouvements, appelée aussi "akinésie" ;

- la rigidité des muscles, due à une augmentation de leur tonus et qui gêne les mouvements passifs.

Une posture particulière et quasi permanente résulte des différentes atteintes de cette affection.

La maladie de Parkinson s'installe progressivement, on peut donc retrouver ces signes au minimum au début de la maladie, avec un ralentissement général des activités, des problèmes d'équilibre et des sensations de tremblement.

De nombreux autres signes

Au premier chef on trouve les troubles d'élocution avec un affaiblissement et un tremblement de la voix. Il existe également des difficultés à avaler les aliments, une constipation, une hypertension artérielle, une transpiration importante, une écriture plus petite. Attention, il n'y a en général pas de diminution des facultés intellectuelles. En revanche, on peut observer un syndrome dépressif.

A noter que des troubles du sommeil, une diminution du goût et une aumgentation des douleurs font partie des signes précoces que l'on peut repérer.

Peu d'examens

Il n'y a pas d'examen de base permettant d'en faire le diagnostic. Examens biologiques et imagerie cérébral ne permettent que de chercher les autres diagnostics neurologiques pouvant donner des signes similaires. C'est essentiellement l'interrogatoire et l'examen du médecin qui permettent de faire le diagnostic.

Le traitement ou comment vivre avec la maladie

Il n'existe pas de traitement de la maladie elle-même. La prise en charge pallie au déficit de dopamine et aide à mieux vivre la perte d'autonomie. Le traitement médicamenteux de base repose sur la L-dopa et les agonistes dopaminergiques pour pallier à la substance déficitaire, mais il ne traite que les symptômes moteurs. Le problème est que l'effet finit par s'épuiser au bout de plusieurs années, et qu'il existe des effets secondaires supprennants comme des mouvements anormaux ou un arrêt brutal de l'action du médicament. On peut donc être améné à prescrire d'autres médicaments, des inhibiteurs de l'enzyme de la dégradation de la dopamine, soit des molécules différentes qui visent la même action. Ces substances sont souvent prescrites en assocaition avec la L-dopa. Dans tous les cas une prise en charge complémentaire est nécessaire : kinésithérapie, orthophonie et ergothérapie pour permettre d'améliorer l'autonomie motrice et l'élocution.

La stimulation cérébrale profonde

Cette technique a été mise au point en 1987. Elle représente une alternative réservée à certains patients anciens et résistants aux médicaments. Cette technique consiste à stimuler électriquement une région cérébrale déterminée en introduisant de fines électrodes, afin de contrôler l'hyperactivité des neurones responsables des tremblements et des troubles du mouvement. Cette technique est invasive car elle nécessite d'implanter des électrodes, ce qui limite son utilisation.

Sources

La maladie de ParkinsonPierre Pollak. Ed. Odile Jacob, La santé au quotidien. La maladie de Parkinson et son traitement, J-P. Bleton, Ed. Frison Roche. Maladie de Parkinson, F. Zagnoll & F. Rouhart, Ed. Doin Conduites, médecine, psychiatrie. Maladie de Parkinson et rééducation, Jacques Pelissier, Ed. Masson Abrégés.

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