La douleur, parlons-en !

La douleur est amplifiée chez les femmes
Aujourd'hui, on peut soulager la douleur de l'accouchement (méthode de préparation, péridurale ). Reste maintenant à s'attaquer sérieusement aux autres types de douleurs. Certes, la douleur est un indicateur subjectif personnel. Mais ressentie à long terme, elle traduit un réel mal-être dont les conséquences sur l'état de santé sont importantes. La douleur ressentie par les hommes ne doit pas être négligée, mais il s'avère que les femmes ont un seuil d'apparition et de tolérance à la douleur plus bas que les hommes. C'est probablement pourquoi la fréquence, l'intensité et la durée des douleurs rapportées par les femmes sont plus élevées que chez les hommes, qu'il s'agisse de maux de tête, de douleurs musculaires, ou encore abdominales. Par ailleurs, la prévalence de certaines maladies est bien connue pour être supérieure chez les femmes : migraine, polyarthrite rhumatoïde, fibromyalgie, syndrome du côlon irritable La migraine, puis plus récemment la fibromyalgie, sont des maladies particulièrement handicapantes, connues pour provoquer respectivement des crises douloureuses et une douleur chronique diffuse. La recherche se poursuit pour mettre au point des traitements performants capables de soulager les patients.Mais il existe nombre d'autres maladies susceptibles de générer des douleurs importantes et auxquelles on ne pense pas forcément. Citons le cancer du sein et l'ostéoporose, deux affections particulièrement répandues.
L'ostéoporose génère des douleurs importantes
On estime que l'ostéoporose, maladie caractérisée par une fragilité osseuse à l'origine de fractures, affecte un tiers des femmes ménopausées. Mais les fractures dues à l'ostéoporose (tassement vertébral, fracture du col du fémur, des os du poignet ) génèrent des douleurs aiguës puis chroniques intenses. Si la maladie doit être prise en charge, il ne faut pas oublier de traiter aussi les douleurs. Le traitement se doit d'être global et de tenir compte des répercussions sur la qualité de vie.
La douloureuse chirurgie du cancer du sein
Le traitement de référence du cancer du sein est la chirurgie mammaire, en association avec la chimiothérapie et/ou la radiothérapie. Or cette chirurgie est susceptible d'induire des douleurs post-opératoires aiguës et chroniques. Il existe notamment deux syndromes douloureux chroniques séquellaires : le syndrome du sein fantôme et le syndrome douloureux post mastectomie. Si l'objectif est de traiter la tumeur et d'empêcher les récidives, la douleur inhérente à la chirurgie ne doit pas être négligée ni sous-estimée. Le traitement de la douleur doit faire partie intégrante de la prise en charge du cancer. En conclusion, la recherche sur la douleur doit se poursuivre activement afin d'améliorer les traitements. Parallèlement, la douleur ne doit pas être considérée comme une fatalité. Il faut en parler, l'exprimer afin de trouver en collaboration avec le médecin, des solutions.