La BPCO, vous touche de plus en plus mesdames !

La BPCO ne concerne pas uniquement les fumeurs âgés qui toussent et crachent mais aussi des femmes de 40 ans !
Aujourd'hui, 40% des malades de la broncho-pneumopathie chronique obstructive (ou BPCO) sont des femmes.
En trente ans, la mortalité par BPCO a augmenté de 78% chez les femmes contre seulement 21% chez les hommes.
Pourquoi ? Le tabagisme chez les femmes s'est fortement accru, mais les femmes sont aussi plus sensibles aux méfaits du tabac, elles ont une altération de la fonction respiratoire plus rapide que les hommes, leurs poumons étant plus fragiles face aux agressions.
Résultat, les femmes sont atteintes de BPCO à un âge plus jeune que les hommes, pour un tabagisme moindre et avec une symptomatologie plus sévère.
C'est ainsi que les femmes aussi peuvent tousser, cracher et être essoufflées. L'objectif n'est pas de les culpabiliser, mais de les inciter à se faire dépister. On estime que 2 malades sur 3 s'ignorent. Or la réussite des traitements repose sur un dépistage précoce de la maladie.
Rappelons que la BPCO est une maladie respiratoire qui touche les poumons et les bronches, d'évolution lente, et qui provoque à terme une insuffisance respiratoire chronique.
Les symptômes de la BPCO devant amener à consulter
- Toux grasse
- Crachats
- Essoufflement.
Or ces trois symptômes sont classiquement banalisés, à tort, chez les fumeurs !
Pourtant cette triade de symptômes retentit fortement sur la qualité de vie : limitations des activités physiques, troubles anxieux, perte de confiance en soi, isolement, voire dépression (une patiente sur deux !). Là encore, on constate que le retentissement de la BPCO est plus important chez les femmes que chez les hommes.
Quand consulter exactement ?
En présence de ces symptômes bien sûr, mais idéalement bien avant leur manifestation. En prévention de la BPCO ou pour un dépistage précoce, on recommande à toutes les femmes fumeuses de consulter leur médecin généraliste, dès 40 ans, pour une mesure du souffle. Cette mesure, simple, rapide et indolore, se réalise à l'aide d'un spiromètre électronique. S'il le juge nécessaire, ou en cas de doute, le médecin recommandera la consultation avec un pneumologue.
Évidemment, la meilleure des préventions reste l'abstinence tabagique active et passive dès le plus jeune âge.
Mise en garde
Ne jamais considérer un essoufflement comme normal. Il faut consulter rapidement car plus une BPCO est dépistée tôt, plus il est possible de ralentir la vitesse du déclin respiratoire grâce à la mise en place de traitements personnalisés.