IST : pour qu'elles ne passent pas par vous cet été !

Publié par Marion Garteiser
le 16/07/2012
Maj le
3 minutes
condom in the pocket of blue jeans healthcare and medicine concept
Istock
Les infections sexuellement transmissibles, ce n'est pas seulement le SIDA dont le nom fait si peur…
Ce sont aussi beaucoup de maladies bénignes, mais qui peuvent avoir des conséquences sérieuses.
IST : comment s'en protéger ?

Les infections sexuellement transmissibles : nombreuses et variées…

Quand on parle d'infections sexuellement transmissibles, nous pensons souvent au VIH/SIDA. Enfin, peut-être pas assez souvent.

En effet le VIH est à nouveau en augmentation dans nos pays. La prévention n'est pas à la hauteur du risque, malgré tous les efforts des pouvoirs publics, et nous ne savons toujours pas guérir le sida.

Il y a aussi d'autres IST, souvent moins connues, aux conséquences potentiellement très sérieuses.

Citons notamment la syphilis et l'hépatite B.

Ces deux IST qui ne se cantonnent pas à la zone génitale et peuvent être mortelles. La syphilis vise en effet le cerveau, le système nerveux et les reins, tandis que l'hépatite B peut dégénérer en cirrhose, puis en cancer du foie.

Les IST locales sont redoutables aussi…

D'autres IST restent localisées à la zone génitale :

  • La blennorragie ou gonorrhée.
  • La chlamydiose.
  • Les condylomes ou verrues génitales (qui signalent la présence de papillomavirus, à l'origine de la majorité des cancers du col de l'utérus).
  • L'herpès génital.
  • Les mycoplasmes ou trichonomases.

Les premiers symptômes de toutes ces IST sont proches : écoulement anormal par la verge pour les hommes, pertes vaginales inhabituelles (vertes, brunâtres, malodorantes, voire mousseuses) pour les femmes.

L'herpès se distingue par l'apparition de boutons douloureux regroupés en "bouquets", qui crèvent rapidement.

Les condylomes, eux, se manifestent par l'apparition de verrues, des excroissances qui ne font pas mal.

Chacun de ces signes mérite une prise en charge rapide par un médecin spécialisé (gynécologue pour les femmes, urologue pour les hommes).

En effet, les complications de ces IST peuvent être graves, surtout pour les femmes.

Sans traitement, elles peuvent en effet envahir l'utérus ou les trompes de Fallope. Cette évolution entraîne un risque de stérilité ou de grossesse extra-utérine dans le futur.

Et pour les femmes enceintes, les IST locales peuvent être transmises au nouveau-né au moment de l'accouchement.

Comment prévenir les IST cet été ?

Tout comme le SIDA, les autres IST ne peuvent être prévenues que par l'utilisation d'un préservatif à chaque relation sexuelle.

Ceci est particulièrement important pendant l'été, saison des multiples rencontres parfois éphémères…

Rappelons toutefois que même dans un couple où les relations sexuelles se font uniquement entre les deux partenaires, le préservatif reste nécessaire jusqu'à ce que les deux se soient faits dépister pour les IST.

Une visite régulière chez le gynécologue pour suivre les IST

Même avec une utilisation parfaite du préservatif, la protection contre les IST n'est cependant pas fiable à 100%.

Certaines, comme l'herpès, peuvent en effet se transmettre par simple contact de la peau, sans relation sexuelle à proprement parler.

Certaines IST locales peuvent aussi se développer discrètement, avec peu ou pas du tout de symptômes.

C'est pourquoi il est important pour toutes les femmes, et surtout pour celles qui ont plusieurs partenaires, d'aller une fois par an chez le gynécologue.

Et pour tout le monde, une visite chez le médecin en cas de pertes anormales dans la zone génitale, accompagnée ou non de douleurs dans le bas-ventre, est nécessaire !

Sources

Le Livre des IST, Institut national de prévention et d'éducation pour la santé. Entretien avec le Pr Nisolles, gynécologue au CHU de Liège.

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