Insomnie, légère, modérée ou sévère ?

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 19/11/2007
Maj le
3 minutes
inquiet à la recherche de jeune femme sur le lit
Autre
Trop de Français souffrent de troubles du sommeil et particulièrement d'insomnie. Les répercussions pouvant être considérables sur la qualité de vie, mieux vaut consulter son médecin rapidement, même pour une insomnie légère. Encore faut-il savoir évaluer la sévérité d'une insomnie.

Comment évaluer la sévérité d'une insomnie ?

Selon certaines études, la sévérité de l'insomnie s'évalue en fonction de la présence du nombre de paramètres perturbés : difficulté d'endormissement, réveils nocturnes avec incapacité à se rendormir, sommeil non réparateur. Ainsi, une insomnie est estimée sévère si on relève au moins deux de ces paramètres, au moins trois fois par semaine sur un mois, avec séquelles diurnes (durant la journée).

Sinon, on peut retenir les critères de sévérité suivants :

Insomnie légère

Fréquence : 1 nuit par semaine

Retentissement diurne : faible.

Insomnie modérée

Fréquence : 2 ou 3 nuits par semaine

Retentissement diurne : fatigue, état maussade, tension, irritabilité.

Insomnie sévère

Fréquence : 4 nuits ou plus par semaine

Retentissement diurne : fatigue, état maussade, tension, irritabilité, hypersensibilité diffuse, troubles de la concentration, performances psychomotrices altérées.

Les médecins utilisent de tels critères afin de décider du type de prise en charge, et toujours après avoir recherché une affection causale à traiter (rhumatismres, douleurs, syndrome des jambes sans repos, syndrome d'apnées du sommeil...). Il ne faut pas oublier que plus l'insomnie sera légère, moins le traitement sera contraignant. En effet, dans certains cas, la prise en charge peut se limiter à des règles d'hygiène et de régulation du cycle éveil-sommeil. Sinon, le recours à un hypnotique peut se révéler nécessaire dans le cadre d'un suivi régulier, mais toujours de façon ponctuelle (sur une durée la plus courte possible).

Règles élémentaires d'hygiène du sommeil

  • Dormir selon les besoins, mais pas plus ; éviter les siestes longues (supérieure à 1 heure) ou trop tardives (après 16 heures).
  • Adopter un horaire régulier de lever et de coucher. Pour les personnes âgées, retarder le coucher.
  • Limiter le bruit, la lumière et une température excessive dans la chambre à coucher.
  • Éviter la caféine, l'alcool et la nicotine.
  • Pratiquer un exercice physique dans la journée, mais en général pas après 17 heures.
  • Éviter les repas trop copieux le soir.

Les deux facteurs " synchroniseurs " du sommeil : la lumière et l'activité physique

Si l'équilibre du cycle éveil-sommeil paraît insuffisant, il est utile de s'appuyer sur deux synchroniseurs importants : la lumière et l'activité physique.

En cas de difficultés d'endormissement :

  • bien marquer le moment du réveil (douche, exercice physique, ambiance lumineuse forte) ;
  • éviter la lumière forte et l'activité physique le soir ;

En cas de réveil matinal trop précoce :

  • ne pas traîner au lit quand on est réveillé ;
  • le soir, favoriser l'activité physique et utiliser une ambiance lumineuse forte.

En conclusion, on recommande d'ouvrir le dialogue avec son médecin à propos des troubles du sommeil, avant que ceux-ci n'aient de trop lourdes répercussions sur la vie quotidienne.

Sources

Recommandations de la Haute autorité de santé (HAS), décembre 2006.

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