Infertilité : comment savoir si l'homme est en cause ?

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 26/03/2007
Maj le
3 minutes
Autre
Pendant longtemps, l'infertilité d'un couple était attribuée à la femme dès lors que l'homme présentait une fonction érectile et une éjaculation normales. Les données dans ce domaine ont considérablement évolué et on sait aujourd'hui qu'en matière d'infertilité, l'homme est aussi souvent en cause que la femme. Quelles sont les explorations masculines ?

Tout commence par le test de Hühner...

Les explorations débutent pourtant encore systématiquement chez la femme. C'est elle qui consulte son gynécologue après une à deux années de tentatives infructueuses.Celui-ci propose alors une série de tests, dont le test de Hühner. Il s'agit d'un prélèvement de glaire cervicale 8 à 12 heures après un rapport sexuel, à partir duquel on analyse la quantité et la mobilité des spermatozoïdes. En cas d'anomalies, l'origine masculine est suspectée et les explorations se poursuivent alors chez l'homme.

L'interrogatoire : les antécédents et les expositions

  • Recherche d'antécédents de type infections génitales, traumatisme testiculaire, oreillons après la puberté, intervention des voies urinaires basses ou des testicules, etc.
  • Dépistage d'une maladie générale, comme un diabète par exemple ou une mucoviscidose.
  • Exploration des facteurs susceptibles de perturber la spermatogénèse : exposition des testicules à la chaleur, exposition à des produits toxiques (plomb, pesticides…), prise de médicaments cytotoxiques (chimiothérapies, antiépileptiques…), etc.
  • Alcoolisme, intoxication tabagique.

Examen clinique des organes génitaux

Après un examen général, les organes génitaux externes sont examinés à la recherche d'anomalies et d'indices pouvant orienter vers certaines causes.

Le spermogramme est l'examen de base

Le recueil de sperme a lieu après 2 à 3 jours d'abstinence. Il doit être analysé dans les deux heures qui suivent. On étudie le volume : s'il est supérieur à la normale, on parle d'hyperspermie, témoignant souvent d'une inflammation des vésicules séminales ; s'il est inférieur, c'est une hypospermie, suggérant une atrophie des glandes génitales. La concentration en spermatozoïdes, leur mobilité et la qualité de cette mobilité sont examinées. Mais aussi leur forme et leur tendance à se regrouper. De multiples anomalies peuvent ainsi être mises en évidence, ainsi qu'une azoospermie, absence complète de spermatozoïdes, soit autant d'indices orientant vers des analyses biochimiques supplémentaires : fructose, zinc, citrate, etc. A noter qu'en cas d'anomalies, le spermogramme devra être répété au moins deux fois.

Parfois aussi : bilan hormonal, échographie, ECBU, caryotype...

Selon le contexte, un bilan hormonal sera réalisé, ou un ECBU si une cause infectieuse est soupçonnée ou encore une échographie afin de visualiser la prostate et les glandes séminales. En cas d'azoospermie, un caryotype est entrepris (recherche d'anomalies génétiques).

Traitement ou assistance médicale à la procréation

Bien entendu, si l'origine de l'infertilité a été identifiée et si les traitements existent, ils sont mis en oeuvre. Mais le traitement de la cause n'est pas toujours évident. On peut alors recourir à un traitement palliatif : l'assistance médicale à la procréation.A savoir : l'homme peut venir avec sa femme lors des consultations avec le gynécologue de celle-ci. Sinon, l'équivalent du gynécologue pour l'homme est l'urologue.

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