Incontinence urinaire

L'incontinence urinaire se décrit comme la difficulté constante à maîtriser la rétention de sa vessie, que l'on perde un peu ou beaucoup d'urine.Il y a trois types d'incontinence ; quelques-uns sont communs aux hommes et aux femmes, d'autres sont spécifiques à chaque sexe. Ce sont parfois des problèmes qui risquent de s'amplifier avec le vieillissement.
Sommaire

Incontinence urinaire : Comprendre

Voici comment ils se présentent :

Incontinence à l'effort

  • Perte involontaire d'urine, que l'on laisse échapper par exemple lorsqu'on tousse ou éternue.

  • Problème presque exclusivement féminin, mais se trouvant aussi chez les hommes qui ont subi une chirurgie de la prostate.

Incontinence par impériosité

  • Besoin urgent d'uriner.

  • Autant les hommes que les femmes peuvent en être affectés.

Incontinence par trop-plein

  • Difficulté à uriner, diminution du jet urinaire, goutte à goutte (signe d'obstruction).

  • L'obstruction affecte principalement les hommes, mais aussi parfois les femmes.

  • Perte d'urine continuelle sans qu'on s'en rende compte. La vessie "déborde" (signe de diminution de la contraction de la vessie).

  • Cette diminution touche autant les hommes que les femmes.

Incontinence urinaire : Causes

Quelles sont les causes de l'incontinence ?

  • Affaiblissement du plancher pelvien (canal urinaire).

    Problème typiquement féminin.

    Le plancher pelvien est composé de muscles qui ont pour fonction de soutenir la vessie, les intestins et l'utérus.

    Avec l'obésité, les accouchements ou la ménopause (la baisse d'oestrogènes fragilise les mécanismes naturels de l'urètre), le plancher pelvien risque de perdre de son tonus, ce qui entraîne, entre autres, une "descente" de la vessie et même de l'urètre (l'urètre s'extériorise, comme un doigt de gant dont on ferait ressortir l'intérieur).

    S'ensuivra alors une incontinence à l'effort ou par impériosité. Cela s'accompagne parfois d'une incontinence anale. Environ 30 % des femmes de plus de 65 ans ont ce type de problèmes, qui s'amplifie avec les années.

  • Insuffisance du sphincter interne.

    Chez les femmes, l'insuffisance peut être primaire (c'est l'affaiblissement du plancher pelvien) ou secondaire à un traumatisme (accident, viol) ou à une rigidité (due surtout à une chirurgie antérieure ou à un traitement par radiothérapie).

    Parce que le sphincter a de la difficulté à se contracter pour retenir l'urine, il en résulte de l 'incontinence à l'effort ou par impériosité.

  • Hypertrophie de laprostate.

    La prostate est un organe de la taille d'une noix.

    À partir de la trentaine, elle commence à grossir - phénomène normal mais encore inexpliqué - et peut, avec les années, mais seulement chez 25 % des hommes, gonfler jusqu'à obstruer l'urètre, empêchant la vessie de se vider normalement.

    L'incontinence par trop-plein (phénomène d'obstruction) ou par impériosité est possible.

  • Blocage de l'urètre.

    Outre l'hypertrophie de la prostate, un corps étranger dans la vessie (calculs ou objets), un traumatisme de l'appareil urinaire ou dans la zone pelvienne (chirurgie qui guérit mal, installation d'une sonde, accidents de vélo ou de moto) et même des problèmes psychologiques (blocages plus ou moins conscients) risquent d'obstruer l'urètre.

    L'incontinence par trop-plein (phénomène d'obstruction) ou par impériosité est possible.

  • Troubles neurologiques.

    La maladie de Parkinson, la maladie d'Alzheimer, la sclérose en plaques, la paralysie cérébrale, les atteintes de la moelle épinière, etc. risquent de nuire à la capacité de coordonner l'influx nerveux.

    Il peut alors en résulter de l'incontinence par impériosité neurogène (parce que la cause est neurologique) ou par trop-plein (phénomène de diminution de la contraction de la vessie).

  • Médicaments.

    Les antidépresseurs et antipsychotiques peuvent rendre la vessie "paresseuse" (ils inhibent ses capacités), de sorte qu'elle arrive plus ou moins bien à se contracter normalement, entraînant de l'incontinence par trop-plein.

  • Infections.

    La cystite (infection de la vessie) et les infections transmises sexuellement peuvent irriter l'urètre, ce qui entraîne des envies urgentes d'uriner (incontinence par impériosité).

  • Constipation chronique.

    Surtout chez les enfants, la constipation chronique peut causer de l'incontinence urinaire par impériosité.

    Les spécialistes pensent que la dilatation du rectum entraîne un étirement des nerfs de la vessie et crée un réflexe nerveux de contraction.

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Guide: 

Source : Guide familial des symptômes sous la direction du Dr André H. Dandavino - Copyright Rogers Media, 2005