Implants mammaires en silicone : ce que les femmes doivent savoir

Plus de 4 ans après le scandale des prothèses PIP, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) vient de rendre un rapport d’évaluation des prothèses mammaires remplies de gel de silicone.Les conclusions sont rassurantes. Cela dit, les femmes qui envisagent un implant doivent disposer de certaines informations éclairées.
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Implants mammaires : aucune « situation frauduleuse » n’a été détectée

Sur les huit sociétés qui commercialisent aujourd’hui des implants mammaires en silicone, aucune situation frauduleuse susceptible d’engendrer un risque pour la santé des patientes, comme celle rencontrée avec la société PIP, n’a été constatée.

Les inspections chez les fabricants et le contrôle des échantillons prélevés n’ont relevé que quelques erreurs de conformité, et seule la société Cereplas a été invitée à retirer temporairement ses produits du marché, lesquels ne sont malgré tout pas susceptibles d'entraîner un risque pour les femmes.

Sur les 610.113 implants vendus en France entre 2001 et 2012, 83 % des implantations ont été réalisées pour des raisons esthétiques (soit 252.282 femmes) et 17 % dans le cadre d’une reconstruction mammaire (83.769 femmes).

Concernant les incidents signalés, il s’agit majoritairement de ruptures d’implants : 1.148 cas ont été rapportés (65 % des déclarations), soit un taux très faible au regard des 610.000 implants mammaires en silicone vendus en France depuis 2001 et aux 340.000 femmes porteuses ou ayant porté de tels implants. Les autres incidents recensés sont la formation de coque, de plis, de vagues, des rotations de la prothèse, des inflammations, des infections et la perspiration de silicone.

L’Ansm confirme par ailleurs que les femmes qui portent des prothèses en silicone ne présentent « aucun sur-risque de cancer du sein par rapport à la population générale ».

De quelles informations doivent disposer les femmes avant une implantation ?

  • La durée de vie d’un implant est limitée

    La durée de vie d’un implant est de 7 à 10 ans, ce qui « impliqueune ou plusieurs autres interventions après la pose initiale ».

  • Les risques d’incident

    Ils sont faibles et s’ajoutent aux risques de complications liés à l’intervention chirurgicale et à la pose des implants.

    À noter également qu’ « en cas d'incident avec la prothèse et de reprise chirurgicale, le résultat esthétique risque d'être moins bon ».

    Toutes ces informations doivent être clairement expliquées au préalable par le chirurgien.

  • Un suivi régulier s’impose

    Il permet de « s’assurer en particulier de l’intégrité de l’implant mammaire ».

Pour en savoir plus :

http://ansm.sante.fr/S-informer/Actualite/Implants-mammaires-en-silicone-hors-PIP-Rapport-d-evaluation-de-l-utilisation-en-France-Point-d-information.

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Source : Point d’information de l’Ansm, 6 mai 2014, http://ansm.sante.fr/S-informer/Actualite/Implants-mammaires-en-silicone-hors-PIP-Rapport-d-evaluation-de-l-utilisation-en-France-Point-d-information.