Hyperactivité de l'enfant : les questionnaires de diagnostic

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 29/10/2007
Maj le
3 minutes
Autre
Le syndrome d'hyperactivité avec trouble du déficit de l'attention touche de 3 à 5% des enfants, très majoritairement des garçons. De tels troubles se différencient clairement de la turbulence du jeune enfant à partir de l'âge de 6 ans. Pour établir le diagnostic d'hyperactivité, il existe différents types de questionnaires.

Hyperactivité et trouble du déficit de l'attention

Le diagnostic repose sur des critères issus du DSM IV (Diagnostic and Statistical Manual - Revision 4), indiqués ci-après, et répartis en deux catégories de symptômes représentatifs de l'inattention d'une part et de l'hyperactivité/impulsivité d'autre part.

Diagnostic de l'hyperactivité avec les questionnaires de Conners

Les normes du DSM IV ont également été reprises afin de proposer une approche par le biais de questionnaires (dénommés questionnaires ou échelles de Conners, du nom de leur auteur). Il en existe deux, l'un est destiné aux enseignants, l'autre aux parents. Ce dernier liste près de 80 questions courtes auxquelles il faut attribuer une cote de 0 à 3 (jamais, légère, moyenne et forte). Par exemple :

  • Votre enfant est colérique et rancunier.
  • A des difficultés à faire ou compléter ses devoirs.
  • Est timide, vite effrayé.
  • Se fait très rigide dans ses exigences.
  • N'a pas d'ami(e)s.
  • Souffre de maux d'estomac.
  • Se querelle.
  • Argumente avec les adultes.
  • Ne réussit pas à terminer ses tâches.
  • Devient difficile à contrôler dans les centres d'achat ou les épiceries.
  • A peur des gens.
  • Se doit d'accomplir certains rituels.
  • Change d'humeur de manière subite et radicale.
  • Devient facilement exaspéré durant un effort.
  • Répond trop vite, avant même la fin de la question.

Hyperactivité de l'enfant : l'après diagnostic

Le traitement de l'hyperactivité passe par une approche psychocomportementale. Un traitement médicamenteux peut se révéler nécessaire en cas d'échec scolaire, familial ou d'intégration sociale. Il est recommandé d'informer les enseignants et le médecin scolaire. A la maison, on conseille aux parents de mettre en place des règles tenant compte de l'inattention de l'enfant, comme notamment d'alterner toutes les 15 minutes, les tâches sollicitant l'attention, et les autres.

Critères diagnostic du trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité issus du DSM IV

Le diagnostic est porté lorsque sont identifiés depuis au moins 6 mois : 6 symptômes d'inattention et 6 symptômes d'hyperactivité-impulsivité parmi les deux listes figurant ci-dessous. Inattention

  • Ne fait pas attention aux détails et commet des erreurs grossières dans son travail scolaire, son travail ou autres activités.
  • Éprouve souvent de la difficulté à maintenir son attention sur un travail ou sur un jeu.
  • A souvent l'air de ne pas écouter ce qu'on lui dit.
  • Souvent ne suit pas les instructions reçues et ne complète pas les travaux requis.
  • A souvent des difficultés à organiser son travail et ses activités.
  • Évite souvent, exprime ses réticences ou a de la difficulté à s'engager dans des tâches ou du travail qui exige un niveau soutenu d'effort intellectuel, comme les travaux scolaires.
  • Perd souvent des objets nécessaires à un travail.
  • Est facilement distrait par un stimulus extérieur.
  • Oublie souvent des choses lors d'activités quotidiennes.

Hyperactivité/Impulsivité :Hyperactivité :

  • Gigote, se tortille et a souvent l'air agité.
  • A du mal à rester assis, en classe ou ailleurs, lorsque la situation l'exige.
  • Court ou grimpe souvent dans des situations inappropriées.
  • A de la difficulté à jouer en silence.
  • Est toujours en mouvement, se comporte comme propulsé par un moteur.
  • Parle souvent trop.
Impulsivité :
  • Se précipite souvent pour répondre aux questions avant qu'on ait fini de les poser.
  • A de la difficulté à attendre son tour dans les jeux ou les situations de groupe.
  • Interrompt et dérange souvent les autres.
  • Se lance fréquemment dans des activités physiques dangereuses sans tenir compte des conséquences possibles, et non pour l'amour du risque.

Les questionnaires de Conners sont notamment accessibles à cette adresse : www.forumhyper.net

Sources

Impact médecin, n°212, 27 septembre 2007.

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