Heureux un jour, en forme toujours

Publié par Julie Luong
le 22/09/2008
Maj le
3 minutes
Autre
Ne pas fumer, manger équilibré, faire du sport, aller régulièrement chez le médecin, c'est bien. Mais être heureux, c'est aussi important ! Si vous tenez à votre santé, commencez par voir la vie en rose; c'est du moins le conseil qui ressort d'une récente étude.

Mens sana in corpore sano

Qui n'a jamais eu mal au ventre à force d'être angoissé? Mal au dos après une journée stressante? Et à l'inverse, qui n'a jamais expérimenté le puissant effet anti-douleur d'une bonne nouvelle? Depuis longtemps, on connaît les liens entre bien-être psychique et physique. Ainsi, les effets du stress sur le développement ou l'aggravation de certaines pathologies ont régulièrement été observés par les médecins. Il est par exemple démontré que le risque de récidive après un infarctus diminue fortement lorsque le patient parvient à réduire son stress. Ainsi, les effets du moral sur la perception de la douleur, le système immunitaire et bien d'autres paramètres intéressent de plus en plus les chercheurs.

Alors, heureux ?

Une récente étude réalisée sur près de 10 000 australiens vient de confirmer le lien entre santé et bonheur. Les personnes s'étant déclarées très heureuses et globalement satisfaites de leur vie en 2001 sont aussi celles qui avaient le meilleur état de santé en 2004. Pour mesurer leur niveau de satisfaction, les participants à l'étude ont été amenés à répondre à des questions du type "Durant les 4 dernières semaines, avez-vous été une personne heureuse ?" ou "Tout bien considéré, dans quelle mesure êtes-vous satisfait de votre vie ?" Première bonne nouvelle, environ 63% des personnes se sont déclarées heureuses la majorité du temps ou tout le temps; et 90% ont déclaré être satisfaites de leur vie.

La santé vous sourit-elle ?

Trois ans plus tard, les participants se sont vus remettre un questionnaire portant sur leur santé. La première question concernait leur état général: "En général, diriez-vous que votre santé est excellente, très bonne, bonne, faible, ou mauvaise?" La deuxième question évaluait les répercussions sur le quotidien des éventuels problèmes de santé: "Avez-vous eu des problèmes de santé, des handicaps fonctionnels qui vous ont gêné dans vos activités quotidiennes pendant une période de six mois ou plus?" Enfin, les participants ont dû signaler s'ils étaient ou non concernés par différents troubles tels que la douleur chronique ou les problèmes de vue non corrigés par le port de lunettes.

Riche, heureux et pas malade

Il est apparu que les gens qui déclaraient être satisfaits de leur vie trois ans plus tôt étaient 1,6 fois plus nombreux à rapporter une excellente, très bonne ou bonne santé. Ces résultats sont d'autant plus intéressants qu'ils sont indépendants de plusieurs autres facteurs pouvant influer sur la santé comme l'âge, le fait de fumer, la pratique du sport ou la consommation d'alcool. Les auteurs de l'étude ont ainsi conclu que le bonheur, tout comme le statut économique, pouvait être considéré comme un indice de santé. Ils appellent ainsi à étudier davantage ces liens, mais aussi à développer et à évaluer ce qui peut accroître le sentiment intime de bien-être. Car il ne suffit pas d'être heureux pour être en bonne santé. Il faut aussi pouvoir s'en rendre compte… une question de perception.

Sources

Siahpush, M., The American Journal of Health Promotion, September/October 2008, vol 23, no 1. News release, American Journal of Health Promotion.

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