Hernie digestive : quels symptômes ?

Hernie inguinale, hernie ombilicale, hernie crurale ou fémorale : toutes des hernies digestives
Il existe toute sorte de hernies selon l’organe concerné et l’orifice traversé.
Hernie inguinale : un segment d’intestin passe par l’orifice inguinal situé à l’intersection des muscles de l’abdomen et de ceux de la cuisse ou pli de l’aine.
Cette hernie est plus fréquente chez l’homme que chez la femme.
Hernie crurale ou fémorale : une partie de l’intestin grêle s’infiltre en dessous du pli de l’aine, à travers une déchirure ou un point faible.
Ce type de hernie est plus fréquent chez la femme.
Hernie ombilicale : unamas graisseux, unmorceaudepéritoine ou d’intestin traverse au niveau du nombril.
Cette hernie se rencontre plus souvent chez les enfants (mais elle concerne aussi les adultes).
Pourquoi développe-t-on une hernie digestive ?
Il s’agit d’une fragilité des tissus qui peut être congénitale, d’où les hernies fréquentes chez les enfants, ou acquise, liée au vieillissement ou à une pression abdominale. Avec l’âge, les tissus et les muscles qui tonifient les orifices se relâchent.
De nombreux facteurs peuvent aussi fragiliser les tissus en augmentant la pression intra-abdominale : la constipation, la rétention vésicale, la toux chronique, les efforts importants (port d’une lourde charge), l’obésité, la sédentarité, etc.
L'hernie digestive, c’est grave ?
La hernie digestive est le plus souvent bénigne, sauf si le segment qui fait saillie se coince, se tord, se nécrose. La hernie peut aussi entraîner une occlusion intestinale avec arrêt du transit et risque d’infection du péritoine (péritonite).
Il s’agit alors d’une urgence. Le traitement est chirurgical : l’organe est remis à sa place et l’orifice plus ou moins bouché selon les cas.
Toutes localisations confondues, 150.000 hernies digestives sont opérées chaque année en France.
Quels sont les signes d’une hernie digestive ?
Tout dépend de l’ancienneté de la hernie, de sa localisation et de ses complications.
Au début, on parle de hernie réductible, c’est-à-dire qu’elle n’apparaît que transitoirement, lors d’un effort physique par exemple ou lorsque l’on tousse. Mais progressivement, elle se résorbe de moins en moins spontanément. Lorsqu’elle reste extériorisée, il existe alors un risque de complications : étranglement de la hernie, nécrose, voire occlusion intestinale.
En pratique, on peut soupçonner une hernie en présence des signes suivants :
- Des troubles digestifs.
- Une douleur localisée, une pesanteur ou une gêne au niveau de l’aine, d’une bourse chez l’homme ou d’une grande lèvre chez la femme.
- La présence d’un petit gonflement sous la peau au niveau de l'aine, d’une bourse.
- Hernie crurale : cette tuméfaction est généralement très petite et donc peu évidente.
Mais la hernie crurale se complique plus facilement par un étranglement.
- Hernie ombilicale : formation d’une petite poche, sorte de protubérance sous la peau au niveau du nombril.
- En cas d’occlusion intestinale : douleurs violentes qui constituent une véritable urgence médicale, vomissements.
Dans nombre de cas, une hernie ne se manifeste par aucun symptôme et est découverte fortuitement lors d’un examen médical motivé pour un autre motif. Sinon, elle est détectée à l’occasion de ses complications.
Sources
Société française de gastro-entérologie, http://www.snfge.org.