Hépatite : dépister pour traiter !

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 22/01/2007
Maj le
3 minutes
Autre
Qu'il s'agisse de guérir ou de stopper la maladie, la prise en charge des hépatites B et C s'est considérablement améliorée. Reste donc le problème du dépistage, lequel est loin d'être suffisant, ce qui entraîne une rapide transmission des virus des hépatites et des retards de traitement.

Les hépatites B et C

Les hépatites virales chroniques toucheraient 600.000 à 700.000 Français, mais moins de 400.000 le savent, faute de dépistage. Silencieuses, elles se transmettent facilement et faute de traitement, elles sont la cause de 5.000 décès chaque année en France.

Pourtant, il existe des traitements et ils sont efficaces.

La transmission des virus des hépatites virales

L'hépatite B se transmet par les relations sexuelles, à travers des objets contaminés par du sang infecté (partage du matériel d'usage de drogue par voie intraveineuse ou nasale, matériel médical ou de tatouage, ou piercing insuffisamment décontaminé, partage d'objets de toilette : brosse à dents, rasoir) et aux nouveau-nés de mères atteintes d'hépatite B.

L'hépatite C se transmet principalement à travers des objets contaminés par du sang infecté. Il n'y a aucun risque de transmission dans les gestes de la vie quotidienne : s'embrasser, manger, boire dans le même verre. La transmission sexuelle est quasiment nulle.

Qui doit se faire dépister contre les virus des hépatites C et B ?

Le test de dépistage nécessite une simple prise de sang.

S'il est prescrit par un médecin, il est remboursé à 100% par la Sécurité sociale.

Sinon, il suffit de se rendre dans une consultation de dépistage anonyme et gratuit, dont la liste par département est disponible sur le site www.hepatites-info-service.org

Les traitements

Hépatite B

Il existe aujourd'hui 4 médicaments, l'interféron pégylé et trois antiviraux dénommés lamivudine, l'adéfovir, l'entécavir. Ils permettent de stabiliser la maladie chez environ deux tiers des malades traités. Toutefois, ces traitements ne guérissent pas définitivement d'une hépatite B. Ils stoppent la progression de la maladie et permettent ainsi d'éviter les complications.

D'où toute l'importance du vaccin contre l'hépatite B et d'améliorer la couverture vaccinale des nourrissons et des sujets à risque...

Hépatite C

Concernant l'hépatite C, le traitement permet bel et bien de guérir, c'est-à-dire d'éliminer définitivement le virus de l'organisme. Celui-ci repose sur l'association interféron pégylé-ribavirone, lequel permet de guérir de 50 à 90% des malades suivant les différentes formes de virus plus ou moins résistantes. L'Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS) précise qu'il s'agit là d'un progrès considérable car il y a 10 ou 15 ans, seuls 10 à 30% des malades pouvaient être guéris.

Fibrotest et Fibroscan

Autre progrès considérable, l'arrivée de nouveaux tests non invasifs : le Fibroscan et le Fibrotest, pouvant servir au diagnostic et à la surveillance des pathologies hépatiques. Ils peuvent dans certains cas éviter le recours à la biopsie.

Le Fibroscan fait appel à une sonde externe qui, en mesurant la vitesse de l'onde transmise au niveau de la région hépatique, permet de calculer le coefficient d'élasticité du foie et ainsi de déterminer sa dureté.

Le Fibroscan est une analyse sanguine qui permet de mieux évaluer la maladie hépatique.

En pratique : se faire dépister au moindre doute afin de ne pas transmettre les virus et de bénéficier d'un traitement très efficace.

Sources

Dossier de presse de la Journée nationale hépatites 2007, janvier 2007.

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