Hépatite B : faites-vous dépister, on peut la " stopper " !

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 23/10/2006
Maj le
3 minutes
Autre
Aujourd'hui, l'évolution vers la cirrhose ou le cancer du foie n'est pas inéluctable. Un traitement antiviral permet de stopper l'hépatite B chronique. Encore faut-il se savoir porteur du virus de l'hépatite B, d'où l'incitation à se faire dépister.

Contre l'hépatite B : vaccin, dépistage et traitement

Nous avons tous les outils à disposition pour nous débarrasser de cette maladie virale et l'empêcher de nuire. Tout d'abord, il existe un vaccin et il est recommandé de vacciner tous les nourrissons. Ensuite, les tests de dépistage sont faciles à réaliser et les populations les plus à risque d'être infectées par le virus de l'hépatite B sont bien identifiées. Et enfin, nous disposons aujourd'hui de traitements efficaces et notamment d'un antiviral spécifique.

La situation en France n'est pourtant pas particulièrement bonne.

La vaccination des nourrissons contre l'hépatite B est insuffisante

Pour réduire le plus efficacement possible le nombre d'hépatites B chroniques, leurs complications (cirrhose, cancer du foie) et la mortalité qui en découle, il suffirait de vacciner systématiquement les nourrissons. Or, depuis la polémique sur les effets secondaires du vaccin, seul un sur cinq en bénéficie. Pourtant, les études prouvant qu'il n'y a pas de lien entre la vaccination et certaines maladies neurodégénératives sont nombreuses.

La seule solution est de continuer à inciter les parents, les pédiatres et les autres professionnels de santé à vacciner les nourrissons.

Trop peu de personnes sont dépistées

Avant de provoquer une cirrhose ou un cancer du foie, le virus de l'hépatite B peut rester silencieux de longues années. C'est ainsi que sur les 300.000 Français porteurs chroniques du virus de l'hépatite B, 70% l'ignorent. Pire, parmi les 30% qui connaissent leur maladie, seuls 4% sont traités. Or il faut savoir que 10 à 15 ans après la contamination par le virus, le risque d'évolution de la maladie vers une cirrhose est estimé à 20%, et à 4% pour le cancer du foie.

Il est donc essentiel de promouvoir le dépistage (une simple prise de sang suffit). Pour cela, il faut inciter les personnes à risque à réaliser le test et les médecins à proposer systématiquement un dépistage aux sujets à risque qui consultent.

Avec les nouveaux traitements, on peut stopper une hépatite B

Depuis l'arrivée de l'antiviral spécifique (entecavir), on peut stopper une hépatite B. Il n'existe pas de médicament capable d'éradiquer complètement le virus, comme c'est le cas pour l'hépatite C par exemple, mais on peut contrôler le virus et rendre la charge virale quasi indétectable (comme pour le virus du Sida). Le virus ne pouvant plus se répliquer, l'évolution de la maladie est stoppée.

Ce qui signifie également que le traitement et le suivi sont à vie.

Pour le moment, ce médicament est uniquement prescrit à l'hôpital.

Sources

59e Journées de l'Association française pour l'étude du foie (Afef), octobre 2006.

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