Grossesse : l'insémination artificielle

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 25/05/2010
Maj le
2 minutes
Autre
L'insémination artificielle peut être proposée dans le cadre d'une aide médicale à la procréation à certains couples rencontrant des difficultés à concevoir un enfant. Le point sur l'insémination artificielle, qui consiste simplement à déposer les spermatozoïdes dans les voies génitales féminines.

L'insémination artificielle


L'insémination artificielle consiste simplement à venir déposer le sperme dans l'utérus (ou plus rarement dans le col de l'utérus). On facilite ainsi la rencontre entre l'ovule et un spermatozoïde, en mettant les deux types de gamètes directement en présence.

Le sperme peut être celui du conjoint, mais aussi parfois le sperme d'un donneur anonyme.

Quels sont les couples qui peuvent bénéficier d'une insémination artificielle ?


L'insémination artificielle peut être proposée à des couples dont la femme présente des anomalies du col de l'utérus ou de la glaire cervicale, mais aussi à des couples dont l'homme présente des anomalies du sperme (spermatozoïdes peu mobiles, trop peu nombreux...) ou des problèmes d'éjaculation ou d'érection.

Attention, certaines conditions doivent cependant être remplies : la femme doit avoir une trompe fonctionnelle et l'homme une qualité minimale de sperme, à moins de recourir au sperme d'un donneur. L'insémination artificielle avec le sperme d'un donneur peut aussi s'adresser à des couples dont l'homme présente une maladie héréditaire.

Enfin, on peut utiliser l'insémination artificielle après échec de la stimulation ovarienne seule.

L'insémination artificielle en pratique


La plupart du temps, l'insémination artificielle est précédée d'une stimulation ovarienne afin d'augmenter les chances de réussite. La stimulation ovarienne permet de connaître précisément le moment idéal de l'insémination, grâce à un double suivi comprenant des échographies et des dosages hormonaux. L'insémination est réalisée 36 heures après le déclenchement de l'ovulation. Lorsqu'il s'agit du sperme du conjoint, celui-ci est prélevé le jour même (3 à 5 jours d'abstinence au préalable). Dans certains cas, on utilise aussi le sperme congelé du conjoint. On procède à une sélection des spermatozoïdes les plus " vigoureux " avant de les introduire à l'aide d'un petit cathéter relié à une seringue, dans l'utérus, par les voies naturelles.

On demande ensuite à la femme de rester allongée une trentaine de minutes.

Le taux de réussite est d'environ 10 à 15%. Le taux de jumeaux est plus important en raison de traitements inducteurs de l'ovulation.

L'insémination artificielle se réalise dans des centres habilités, elle est remboursée par la Sécurité sociale et s'adresse à des couples mariés ou concubins depuis aux moins deux ans, et ayant l'âge de procréer.

Sources

Philippe Merviel, "Assistance médicale à la procréation", Editions ESKA ; Jacques Lansac et Fabrice Guérif, "AMP - L'assistance médicale à la procréation en pratique", Editions Masson.

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