Grosse fatigue, moral à plat : une dépression saisonnière ?

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 3/12/2012
Maj le
3 minutes
adolescente triste regardant par la fenêtre sur une froide journée d'automne
Istock
Avec le retour de la grisaille et du froid, l’humeur est parfois plus morose.

Résultat : certains jours, la tentation est grande de se blottir dans un plaid bien chaud et de ne pas vouloir mettre le nez dehors.

C’est normal. Ce qui l’est moins, c’est quand ce moral en berne se fait persistant et s’apparente davantage à un sentiment de tristesse profond…

Dépression saisonnière : quels sont les symptômes ?

Comment savoir si l’on fait face à une simple déprime hivernale passagère ou à une véritable dépression saisonnière ?

Certains symptômes peuvent mettre la puce à l’oreille :

  • Un manque d’énergie récurrent,
  • Une fatigue intense dès le matin et une tendance à la somnolence durant la journée,
  • De l’irritabilité,
  • Une perte d’intérêt, un manque d’initiative et des difficultés à mener les activités quotidiennes habituelles,
  • Des envies incontrôlables d’aliments sucrés et une prise de poids importante,
  • Une baisse de la libido,
  • Une tendance à s’isoler,
  • Une baisse de la productivité au travail ou aux études,
  • Une récurrence de ces symptômes chaque année pendant les mois d’automne et d’hiver.

Notez que ces symptômes peuvent être la manifestation d’autres maladies que la dépression saisonnière. Consultez votre médecin ou un psychiatre pour en avoir le cœur net et pouvoir bénéficier du traitement le plus adéquat.

Dépression saisonnière : pas une dépression habituelle

Comme son nom l’indique, cette dépression est… saisonnière !

La dépression hivernale est unemaladie récurrente qui survient chaque année au début de l’automne pour disparaître spontanément au printemps. Elle se rencontre plus souvent dans les pays où le taux d’ensoleillement est moins élevé.

Autant d’éléments qui accréditent la thèse selon laquelle c’est le manque de luminosité qui est en cause dans ce type particulier de dépression. La lumière agit en effet notamment sur la production de sérotonine, cette hormone qui est responsable des cycles veille/sommeil et qui régularise notre humeur.

Chez certaines personnes, les dérèglements induits par le manque de luminosité génèrent des symptômes de dépression.

La luminothérapie contre la dépression saisonnière

Ces symptômes disparaissent spontanément à la fin de l’hiver mais une intervention médicale permet de réduire la durée et l’intensité de la dépression.

Alliée de choix dans le traitement de la dépression saisonnière : la luminothérapie, qui engendre moins d’effets indésirables que les antidépresseurs.

Cette technique consiste à s’exposer quotidiennement à une lumière de forte intensité (minimum 5 000 lux). Pratiquée depuis plus de 25 ans, elle a démontré son efficacité chez une large proportion de personnes atteintes de dépression saisonnière.

Si les patients devaient jadis se poster devant un écran ou porter un casque parfois encombrant, ils peuvent maintenant arborer les fameuses « luminettes », ces lunettes thérapeutiques qui permettent de vaquer à ses occupations quotidiennes tout en bénéficiant de bienfaits de la luminothérapie.

Comment prévenir la dépression saisonnière ?

Correctement diagnostiquée et bien traitée, la dépression saisonnière peut être jugulée avec d’excellents résultats.

Comme c’est une maladie récidivante, les personnes qui en souffrent chaque année peuvent – à l’aide de leur médecin ou psychiatre – mettre en place une série de mesures préventives dès la fin de l’été : luminothérapie, antidépresseurs (dont les effets ne se font ressentir qu’après quelques semaines de traitement), psychothérapie…

Autres conseils, valables pour tous : pratiquer une activité physique et faire le plein de lumière naturelle en prenant l’air au maximum (au moins une heure par jour).

Le ciel est gris et encombré de nuages ? Qu’à cela ne tienne : la lumière naturelle reste bénéfique même par temps couvert !

Sources

Merci au Dr André-Roch De Nayer, psychiatre.Ré

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