Fièvre

Achillée, reine-des-prés, saule, sureau pour lutter naturellement contre la fièvre. La température normale du corps est d’environ 37° c. Lorsqu’elle dépasse les 38, on parle de fièvre. Il s’agit d’un mécanisme naturel de défense du corps. Souvent bénigne, elle n’en est pas moins désagréable et parfois même difficile à supporter. Les plantes peuvent aider à la faire baisser de façon naturelle.

Que faire en cas de fièvre ?

La fièvre n’est pas une maladie, mais un symptôme. Lorsqu’un agent infectieux (bactéries, virus…) s’introduit dans le corps, les défenses immunitaires se mobilisent faisant augmenter notre « thermostat » interne (l’hypothalamus) au-delà des 37° habituels. Cette réaction inflammatoire est en fait thérapeutique, la montée thermique permettant déjà à elle seule de détruire un certain nombre de virus. C’est la fièvre. Extrêmement fréquente, notamment chez l’enfant, la fièvre ne doit pas inquiéter, il est cependant conseillé de consulter si :

  • Elle touche un nourrisson de moins de trois mois
  • Elle est très élevée (plus de 40° C)
  • Elle persiste au bout de 48 heures sans signe d’amélioration et sans cause définie
  • Elle s’accompagne d’autres symptômes comme des maux de tête, des douleurs et chez l’enfant d’un affaiblissement général
  • Si aucune explication n’est apparente

Dans tous les cas, il est nécessaire de prendre précisément la température de manière régulière et de boire suffisamment pour éviter la déshydratation. Pour les enfants, la pièce où ils se trouvent ne doit pas être trop chaude et aérée régulièrement et il ne faut pas trop les couvrir. Si la fièvre est mal supportée, il est possible de prendre des antipyrétiques (paracétamol, ibuprofène, aspirine). Chez les enfants, il est recommandé d’utiliser le paracétamol en première intention.

Fièvre : l’aide des plantes

Les plantes sont un recours intéressant en cas de fièvre. Sous forme d’infusion, elles participent notamment à une bonne hydratation indispensable en cas de fièvre. Voici quelques plantes médicinales utilisées traditionnellement pour faire baisser la fièvre.

  • L’achillée millefeuille est utilisée depuis fort longtemps contre bon nombre de maux notamment les troubles de la digestion et les douleurs menstruelles. En infusion, elle est considérée comme antipyrétique et antiseptique d’où son emploi traditionnel en cas de fièvre, de rhume et d’infections. Préparer une infusion avec une à deux cuillères à café de plante pour 150 ml d’eau bouillante (une tasse environ). Laisser infuser 10 minutes. La tisane d’achillée est amère. L’achillée est déconseillée durant la grossesse, chez les jeunes enfants et chez les personnes souffrant de calculs et d’obstruction des voies biliaires.

  • La reine-des-prés est une plante antalgique et elle permet de faire baisser la fièvre. De par sa teneur en salicylate, elle est considérée comme « une aspirine naturelle » (bien mieux tolérée par l’estomac que cette dernière). Elle se prête bien aux infusions, car elle a un goût agréable. Attention à ne pas faire bouillir la plante pour ne pas détruire les dérivés salicylés. Compter 50 à 60 g de fleurs (fraîches ou séchées) pour 1 litre d’eau chaude, mais non bouillante.

  • Le saule est une des plantes « phare » à utiliser contre la fièvre. Son écorce renferme des flavonoïdes aux effets anti-inflammatoires et du salicoside qui est un précurseur de l’acide salicylique (à l’origine de l’aspirine). Bien que son action soit proche de celle de l’aspirine, le saule est mieux toléré par l’estomac et ne fluidifie pas le sang. Les autorités sanitaires (ESCOP, commission E) reconnaissent l’usage de l’écorce de saule contre la fièvre. L’écorce de saule se trouve sous forme de préparation pour tisane (en décoction) ou de complément alimentaire type gélules.

  • Le sureau est traditionnellement proposé pour soulager les symptômes du rhume et favoriser la transpiration en cas de fièvre (propriété diaphorétique), ce qui permet de la faire diminuer. L’OMS mentionne son usage « en cas de fièvre et de frissons ». Le sureau noir se trouve sous forme de gélules (à base de baies) ou de préparation pour tisane (à base de fleurs). Pour une infusion, utiliser les fleurs séchées et compter 50 g par litre d’eau bouillante. Laisser infuser 10 minutes. À consommer plusieurs fois dans la journée.

  • L’eucalyptus est surtout employé contre les infections des voies respiratoires pour désencombrer les bronches. Il possède une activité antibactérienne et antitussive. C’est aussi un fébrifuge reconnu et mentionné comme tel par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui mentionne ses feuilles pour le « traitement symptomatique de l’asthme, de la fièvre et des inflammations de la gorge ». Préparer une infusion à partir de feuilles séchées. Compter 20 à 30 g pour un litre d’eau. Laisser infuser une vingtaine de minutes. À boire 2 à 3 fois par jour.

  • D’autres plantes sont réputées pour diminuer la fièvre ; c’est le cas du frêne, bel arbre parfois surnommé « quinquina d’Europe » pour son utilisation traditionnelle comme fébrifuge naturel. L’écorce se prépare en décoction. De même, la gentiane jaune était autrefois utilisée pour faire tomber la fièvre.

À noter également que les très classiques tilleul et verveine sont employés pour cet usage de longue date. Très doux, le tilleul peut être utilisé chez l’enfant qui profitera également de son effet apaisant.

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