Fibromyalgie : double peine pour les malades ?

À l’occasion de la Journée mondiale de la fibromyalgie qui a eu lieu le 12 mai 2012, coup de projecteur sur un syndrome mal reconnu qui toucherait 2 millions de personnes en France.
© getty

La fibromyalgie, un mal douloureux et mystérieux…

Souvent qualifiée de mal mystérieux, la fibromyalgie se caractérise surtout par des douleurs intenses et de l’asthénie (fatigue). Si le syndrome est reconnu par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et classé parmi les maladies musculo-squelettiques et du tissu conjonctif, il n’a pas obtenu en France la reconnaissance d’une pathologie. Une double peine pour les malades.

Pour autant, la Haute autorité de santé (HAS) a publié en 2010 un rapport d’orientation fouillé qui prend en compte ce syndrome et propose des objectifs d’orientation diagnostique et thérapeutique.

Que dit le rapport de la HAS sur la fibromyalgie ?

La HAS s’appuie sur un rapport de l’Académie de médecine datant de 2007 pour décrire la douleur fibomyalgique qu’elle qualifie de « singulière » : « la douleur, toujours étendue et diffuse, peut débuter au cou et aux épaules pour s’étendre ensuite au reste du corps, notamment au dos, au thorax, aux bras et aux jambes.

Elle est permanente mais aggravée par les efforts, le froid, l’humidité, les émotions et le manque de sommeil et s’accompagne de raideur matinale.

La distinction entre douleur articulaire et musculaire est d’autant plus difficile que les patients ont l’impression d’un gonflement des zones douloureuses et de paresthésie des extrémités en l’absence de tout signe objectif d’atteinte articulaire ou neurologique ».

L’institution complète le tableau clinique en mentionnant que « les autres symptômes peuvent être différents d’un patient à l’autre et se modifier au cours du temps ». De ce fait, elle incite le médecin à « reconnaître et évaluer la souffrance psychique des patients pour leur donner des conseils leur permettant de comprendre ces symptômes et de rechercher les adaptations permettant d’y faire face et de poursuivre ses (sic) activités ».

De plus, la HAS recommande aux professionnels « d’informer le patient sur les incertitudes actuelles entourant l’origine du syndrome ».

Enfin, la HAS insiste sur le fait que « la réponse médicale au syndrome fibromyalgique n’est pas systématiquement médicamenteuse ». Pluridisciplinaire, la prise en charge peut comprendre le traitement de la douleur, les psychothérapies, le réentraînement à l’effort, etc.

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Source : Hopital.fr