Faut-il proscrire le paracétamol pendant la grossesse ?

Deux études suggèrent que prendre des antalgiques pendant la grossesse, dont le paracétamol, pourrait augmenter les risques de troubles de la fertilité chez les garçons. Attention toutefois à ne pas trop généraliser cette information alarmante. En effet, sont concernées dans ces études, des femmes enceintes ayant consommé des doses importantes d’antalgiques pendant plusieurs semaines.

Paracétamol et risque de cryptorchidie

Voici quelques explications supplémentaires concernant ces études.

Parmi les femmes enceintes recrutées, certaines ont donné naissance à des garçons atteints de cryptorchidie (une mauvaise descente des testicules, augmentant à l’âge adulte le risque d’infertilité et de cancer du testicule). Ce risque a été associé à la prise d’antalgiques dont du paracétamol durant plusieurs semaines pendant la grossesse. En cas de prises de plusieurs antalgiques à la fois, notamment au cours du 2e trimestre, le risque est encore renforcé.

Cette relation avec le paracétamol a donc été observée lorsque ce médicament est pris en quantité importante et pendant longtemps. Les femmes enceintes qui ont pris de temps en temps un comprimé pour soulager certaines douleurs ne semblent pas concernées.

En pratique, les recommandations restent inchangées : pas de médicaments pendant la grossesse sans l’avis du médecin. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène, aspirine) sont interdits chez les femmes enceintes à partir du 6e mois. Seul le paracétamol est autorisé (mais idéalement avec l’aval du médecin), et à condition qu’il soit pris à petite dose et ponctuellement.

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Source : Human reproduction ; Epidemiology, novembre 2010.