Facebook: miroir de la vie sociale?

Facebook compte à ce jour quasi 80 millions d'utilisateurs de par le monde, majoritairement des personnes entre 20 et 30 ans. Mais ce type de réseau permet-il réellement d'accroître les échanges ou seulement de les dupliquer?
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Facebook: un outil passionnant

Fondé en 2004 par des anciens étudiants de l'université de Harvard et d'abord réservé à un usage interne, Facebook s'est rapidement ouvert aux autres universités américaines. Depuis septembre 2006, n'importe qui dans le monde peut devenir un utilisateur Facebook. Retrouver des amis d'enfance, se raconter les potins, lancer des invitations, partager ses photos mais aussi annoncer une conférence ou refaire le monde: Facebook vous permet de tout faire - ou à peu près. Cependant, si cette fabuleuse interface semble annuler les distances et faire fi du temps qui passe, elle ne promet pas pour autant l'égalité des chances sociales.

Doublement populaire... ou pas

Ainsi, une récente étude effectuée sur 172 étudiants de Louisiane dont une majorité d'utilisateurs réguliers de Facebook, montre que les personnes plus solitaires ont aussi tendance à être moins bien intégrées dans le réseau social virtuel. En réalité, les utilisateurs Facebook qui manifestent de l'anxiété dans les contacts sociaux sont à la fois ceux qui passent le plus de temps sur le site… et qui ont le moins d'amis Facebook. La communauté virtuelle n'est donc pas, loin s'en faut, un outil de justice sociale qui permettrait à tout le monde d'avoir des amis! Au contraire, il semble que Facebook profite d'abord aux individus extravertis, les mêmes qui peuvent se targuer d'un grand nombre d'amis dans la vraie vie. Par un tour de passe-passe virtuel, ceux-ci se retrouvent donc doublement populaires, tandis que ceux-là restent par deux fois mis de côté.

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Source : Sheldon, P., Journal of media psychology, 2008 (www.webmd.com)