Enurésie ou pipi au lit, quelles sont les solutions ?

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 25/05/2009
Maj le
3 minutes
petit enfant malade et tenant sa main contre son front
Istock
L'énurésie nocturne, ou pipi au lit, est une pathologie fréquente qui touche 10 à 20% des enfants de 5 ans et 8% des enfants de 7 ans. Si l'enfant ne le fait pas exprès, il n'en subit pas moins les conséquences. Lorsque l'énurésie devient socialement inacceptable, il faut envisager un traitement en collaboration avec son médecin, en impliquant activement son enfant.

Qu'est-ce que l'énurésie ? Quelles conséquences pour l'enfant et la famile ?

L'énurésie désigne une émission d'urine complète, normale et incontrôlée durant le sommeil. On parle d'énurésie primaire lorsque l'enfant n'a jamais été propre et d'énurésie secondaire lorsque cette pathologie survient après une période de propreté.

Des répercussions sur la vie de l'enfant et celle de sa famille

Les conséquences de l'énurésie sont financières : lavage, repassage des draps, couches, traitements éventuels. Elles sont aussi psychologiques : selon certaines enquêtes, l'énurésie d'un enfant s'accompagne d'un sentiment de culpabilité chez les parents et d'échec éducatif.

L'énurésie est à l'origine de dysfonctionnements familiaux divers : mauvaises relations parents/enfants, punitions, brimades, sujet tabou familial, etc.

Quant aux répercussions sur l'enfant, elles sont sociales, mais aussi scolaires et psychologiques. Notamment, l'enfant s'isole, il refuse d'aller dormir chez des amis, il manque de confiance en soi, etc.

Enurésie : la première consultation

Lorsque l'énurésie n'est plus acceptable, une consultation s'impose.

Elle vise à confirmer le diagnostic, c'est-à-dire que le médecin doit éliminer une éventuelle cause physiologique ou pathologique (trouble urinaire associé, dysfonction vésicale…).

L'autre temps fort de cette première consultation est l'entretien entre l'enfant, les parents et le médecin, afin d'évaluer le retentissement familial, de dédramatiser la situation, de déculpabiliser, de rassurer l'enfant sur sa "normalité" et d'évaluer sa motivation.

En effet, la réussite du traitement repose sur la coopération de l'enfant. S'il ne se sent pas prêt à participer activement, le traitement peut être différé.

Les conseils généraux anti-énurésie

Le médecin divulgue un ensemble de conseils simples :

  • répartir les boissons régulièrement durant la journée afin de pouvoir les restreindre le soir,
  • éviter les dîners copieux et salés,
  • supprimer les couches,
  • vider sa vessie juste avant de se coucher,
  • laisser une lampe à portée de main ou placer une veilleuse dans la chambre,
  • responsabiliser l'enfant et l'impliquer (aide aux changements de draps, lessive…),
  • tenir un calendrier mictionnel.

     

     

Les traitements

  • Si l'application de ces règles comportementales ne suffit pas, des traitements peuvent être envisagés. La première solution est médicamenteuse. Le traitement est classiquement poursuivi durant trois mois et renouvelé une fois s'il se révèle efficace.
  • L'autre alternative est le conditionnement par alarme sonore (un signal sonore se déclenche dès les premières gouttes d'urine). L'efficacité est lente, mais ensuite, à long terme, elle est meilleure que le traitement médicamenteux, avec moins de rechutes.

 

Dans tous les cas, quelle que soit la solution adaptée, l'enfant et la famille doivent être accompagnés et soutenus.

 

Sources

Le Quotidien du Médecin, 4 avril 2009.

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