Endométriose : connaissez-vous les 3 formes de cette maladie ?

“L’endométriose est une maladie gynécologique inflammatoire et chronique fréquente qui touche près de 10% des femmes. Elle se caractérise par la présence, hors de la cavité utérine, de tissu semblable à celui de la muqueuse de l’utérus (appelée endomètre). Elle évolue de la puberté à la ménopause”, peut-on lire sur le site de l’Assurance Maladie. Depuis une dizaine d'années, cette maladie commence à se faire connaître, bien qu’elle ait été décrite pour la première fois en 1860.
Endométriose : il en existe 3 formes
La médiatisation récente de l’endométriose est notamment due aux témoignages de certaines personnalités publiques comme l'actrice Laetitia Milot, la chanteuse Lorie Pester, la journaliste Énora Malagré, la chanteuse Imani ou, à l’international, l’actrice et réalisatrice féministe Lena Dunham. Par ailleurs, plusieurs associations comme Endofrance, Endomind on Endoaction font du travail de vulgarisation afin de sensibiliser la population à cette pathologie et à ses conséquences sur la vie des personnes concernées.
En janvier 2022, une “stratégie nationale de lutte contre l’endométriose” a même été annoncée en par le Président de la République. Elle repose sur trois axes majeurs qui ont pour objectif d’améliorer la prise en charge des patientes et des patients :
- le développement de la recherche
- la formation des professionnels
- la mise en place de filières de soins régionales
Cependant, et malgré la médiatisation progressive de l’endométriose, les Français ne sont pas encore au fait des différentes formes que peut prendre cette maladie. Dans la revue en ligne britannique Stylist, la spécialiste de cette pathologie Joanne Hanley (qui travaille au sein de l’association Endometriosis UK) détaille les trois types d’endométriose recensés.
Les endométrioses superficielles et profondes
Tout d’abord, il y a l’endométriose dite superficielle. Celle-ci “représente 70% des endométrioses” et “touche uniquement le péritoine, la membrane qui recouvre la cavité abdominale, soit localement, soit dans tout l'espace de l'abdomen et du bassin”, explique le site Internet médical Deuxième Avis.
La médecine décrit ensuite l’endométriose profonde, soit une “lésion d'endométriose envahissant le péritoine de plus de 5 mm”, indique la Revue Médicale suisse. Qui précise ; “Les lésions qui touchent le rectum sont souvent regroupées sous le nom de nodules de la cloison recto-vaginale (NCRV) en raison de leur accolement avec le torus utérin et le fornix vaginal postérieur.”
Les endométrioses ovariennes
Enfin, la troisième et dernière forme que peut prendre cette maladie est l’endométriose ovarienne. Comme son nom l’indique, elle touche les ovaires. Plus précisément, elle “se définit par la présence d’un kyste de l’ovaire, un seul ou les deux, aussi appelé endométriome ou kyste ovarien endométriosique. Il peut mesurer quelques millimètres à plusieurs centimètres. Les endométrioses ovariennes sont associées à une endométriose profonde chez 70 à 80% des femmes”, indique Deuxième Avis.
“Il n’y a pas de corrélation entre l’intensité de la douleur ou le type d’endométriose : une endométriose superficielle peut être très douloureuse en raison de la présence de nombreux nerfs”, précise l’association Endofrance. Celle-ci rappelle par ailleurs que depuis 2017, en France, on ne distingue plus les types d’endométriose en les classant en quatre stades selon une échelle de la douleur. Auparavant, le stade 1 correspondait à une douleur minime, le stade 2 à une douleur moyenne, le stade 3 à une douleur modérée et le stade 4 à une douleur sévère.