En pratique, comment se protéger du sida ?

Comment utiliser le préservatif pour se protéger du sida ?
Tout d'abord, il faut rappeler que la pilule ne protège que de la grossesse et non du sida. La seule façon de se protéger du virus du sida est l'emploi systématique du préservatif ! Il doit être conforme à la norme NF, toujours mentionnée sur l'emballage. Il ne faut jamais utiliser deux préservatifs l'un sur l'autre, car cela augmente beaucoup le risque de déchirure.
Pas de matière grasse ou de vaseline
Par ailleurs, il ne faut pas utiliser de matière grasse ni de crème ou Vaseline car ces produits tendent à fragiliser le latex du préservatif et risquent de le faire craquer. En cas de besoin, mieux vaut un produit lubrifiant spécial et adapté.
En cas de doute, après une relation sexuelle non protégée par préservatif par exemple, que faut-il faire ?
Après une relation sexuelle avec une personne séropositive ou en cas de doute (rapport sexuel non protégé par un préservatif, rupture du préservatif, blessure avec un objet souillé de sang, partage de matériel d'injection ), il faut se rendre immédiatement et au plus tard dans les 48 heures mais le plus tôt est le mieux, aux urgences de l'hôpital, dans un Centre de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) ou chez un médecin. Il existe des traitements préventifs très efficaces à prendre le plus vite possible pour éviter la contamination.
Il existe partout en France des centres de dépistage anonymes et gratuits. Les adresses et les horaires par département sont notamment disponibles en appelant Sida Info Service (0 800 840 800 7j/7 et 24h/24) ou en consultant le site www.sida-info-service.org.
Combien de temps après le rapport sexuel à risque, le test de dépistage du virus du sida est-il efficace ?
Le test de dépistage du sida permet de déceler si vous avez été non contaminé(e) par le virus du sida dans les 15 à 90 jours après l'exposition à risque. Ainsi, deux semaines à deux mois après un risque, mais idéalement à 6 semaines, il faut se rendre dans un Centre de dépistage anonyme et gratuit (CDAG), un service hospitalier ou chez votre médecin pour bénéficier de ce test.
Boire de l'alcool augmente le risque d'être contaminé par le virus du sida : vrai ou faux ?
Oui, mais indirectement, et c'est une condition fréquente de contamination. La désinhibition et les troubles de la mémoire que provoquent la consommation d'alcool (et des autres drogues), entraînent des pratiques à risque, notamment l'oubli du préservatif. C'est donc indirectement que la consommation d'alcool augmente le risque de transmettre le virus du sida.
Le virus du sida ne se transmet que par le sang et les muqueuses : vrai ou faux ?
C'est vrai. Par exemple, si la peau se retrouve en contact avec un liquide contaminé (sang, sperme), il n'y a pas de risque de transmission du virus du sida car la peau oppose une barrière efficace. En revanche, les piqûres ou les coupures offrent une voie d'entrée au virus. Ainsi, par exemple, une seringue contaminée peut transmettre le virus du sida, ou encore un piercing avec du matériel souillé.
Pour qu'il y ait contamination, il faut un contact entre un liquide corporel contaminé (sang, sperme, sécrétions vaginales, lait maternel) et le sang ou une muqueuse (gland, muqueuse vaginale ou anale, muqueuse buccale). Ainsi, une relation sexuelle non protégée met le virus au contact d'une muqueuse qui, elle, laisse passer le virus dans le corps.
Il existe un traitement préventif contre le virus du sida : vrai ou faux ?
C'est vrai. C'est pourquoi en cas de doute, en cas de conduite à risque, il faut se rendre à l'hôpital afin d'en bénéficier le plus tôt possible et d'éviter la contamination. Ces traitements utilisent les mêmes médicaments que ceux pour les malades du sida. Ils permettent de diminuer le risque de contamination après une exposition au virus du sida. Pour une meilleure efficacité, le traitement doit débuter immédiatement et il est impératif de respecter attentivement les prescriptions du médecin (posologie, heure des prises, etc.). Ils peuvent aussi être prescrits aux personnes qui ont subi un viol.