En contact avec un enfant malade pendant la grossesse : que faire ?

Publié par Dr Renaud Guichard
le 16/06/2004
Maj le
2 minutes
Autre
Une angoisse fréquente de la grossesse est de se retrouver en contact avec un enfant malade qui aurait la rubéole, la varicelle ou les oreillons, d'autant plus que certains adultes ne sont ni vaccinés, ni immunisés, et que ces maladies sont très contagieuses. Le risque existe, mais certaines précautions peuvent être prises, tandis que certaines vérifications sanguines sont nécessaires.

Contact avec un enfant atteint de la rubéole pendant la grossesse

Pour une femme enceinte qui attrape la rubéole, le risque de malformations pour le fœtus est important, surtout en début de grossesse.

  • Normalement, lors de l'examen prénuptial ou de la déclaration de grossesse, une sérologie est faite afin de vérifier l'immunité.
  • Avant une grossesse, en cas de non immunisation, la vaccination est conseillée.
  • Au cours d'une grossesse, celle-ci est déconseillé si la femme n'est pas immunisée car le vaccin est constitué d'un virus vivant atténué dont l'innocuité n'est pas absolue.

En cas de doute sur un contact, l'enfant malade doit être éloigné jusqu'à la fin de la contagion.

Si la maladie est prouvée chez une femme enceinte dans les quatre premiers mois de grossesse, une interruption de grossesse est proposée en raison du risque trop important de malformations.

En cas de varicelle...

La varicelle est une maladie également dangereuse pour le bébé car elle peut provoquer des malformations ou des lésions d'organe à tout moment de la grossesse.

L'incubation est de 14 jours.

On traite la fièvre ou la fatigue de façon symptomatique. Le repos est de toute façon recommandé.

On peut parfois faire un sérum, si on suspecte un contact avec un enfant contagieux.

Celui-ci sera par ailleurs éloigné jusqu'à ce qu'il ne soit plus contagieux.

Pour l'enfant à naître, la surveillance sera renforcée avant et après la naissance.

Les oreillons au cours de la grossesse

Les oreillons donnent rarement des malformations.

Quand la maladie se déclare après 21 jours d'incubation, on prescrit le repos et le traitement de la fièvre car elle peut favoriser une expulsion précoce.

Même consigne pour un éventuel contact. Même surveillance accrue pour l'enfant à naître.

Rougeole et grossesse

Le risque est dû principalement à la fièvre engendrée par la maladie. Il y a un risque d'expulsion de la grossesse, c'est-à-dire d'avortement avant six mois, et d'accouchement prématuré après.

L'incubation de la maladie est de 14 jours.

En cas de contact avec un enfant suspect, il est possible de faire une injection d'immunoglobulines.

Sinon, le principal, si la femme enceinte est malade, est le traitement des symptômes, c'est-à-dire essentiellement repos et traitement de la fièvre.

La surveillance de l'enfant avant et après la naissance sera plus importante.

Remarques générales

  • Il ne faut pas prendre uniquement en compte les rencontres directes avec l'enfant malade.
  • Celui-ci devra être éloigné jusqu'à ce qu'il ne soit plus contagieux.
  • Enfin, pour savoir si la future maman est déjà immunisée, seules les prises de sang comptent.

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