Don du sang : du nouveau pour les donneurs...

Dépister l'anémie chez les donneurs de sang
Ce nouveau test est imposé par une directive européenne portant sur les bonnes pratiques transfusionnelles. Ainsi, depuis le 15 mai 2008, tous les nouveaux candidats au don de sang (ou donneurs n'ayant pas fait de don de sang depuis 2 ans) devront avoir un taux minimal d'hémoglobine obligatoire pour pouvoir donner leur sang (le seuil minimal est fixé à 12 g/dl pour les femmes et à 13 g/dl pour les hommes). Le test est simple, indolore, rapide et donne des résultats instantanés. Il se réalise à l'aide d'un petit appareil portatif, un photomètre. Si le candidat est apte, le don de sang peut débuter immédiatement. Si le taux d'hémoglobine est trop bas, un test complémentaire (un hémogramme) est proposé et le don de sang est ajourné. Le candidat est incité à consulter son médecin pour trouver la cause de son anémie et entreprendre le traitement adéquat. Une date est envisagée pour réaliser un nouveau contrôle ou reprendre les dons.
Hémoglobine, anémie et carence en fer
Rappelons que le taux d'hémoglobine dans le sang définit le risque d'anémie car cet élément des globules rouges est un transporteur de l'oxygène, qui contient par ailleurs du fer. Lorsqu'il n'existe pas suffisamment d'hémoglobine, les tissus sont insuffisamment oxygénés, c'est l'anémie. La première cause de pénurie d'hémoglobine provient d'une carence en fer liée à un défaut d'apport de l'alimentation. Il peut également s'agir de saignements chroniques. Les symptômes les plus courants attestant d'une anémie sont : pâleur, fatigue anormale, irritabilité, baisse des aptitudes physiques et intellectuelles.
Les ajournements aux dons de sang sont incompatibles avec les besoins croissants
La mise en place du contrôle de l'hémoglobine a l'avantage d'améliorer la qualité des produits sanguins et de protéger les donneurs. En revanche, ce test risque, en ajournant des volontaires aux dons de sang, d'entraîner une baisse des dons à court terme, alors que ceux-ci sont déjà insuffisants pour répondre à une demande en perpétuelle croissance. Selon les estimations, 2 à 8% des donneurs pourraient être écartés par le test de contrôle de l'hémoglobine. Pour éviter la pénurie, l'Établissement français du sang (EFS) invite le plus grand nombre possible de Français à se porter candidat au don de sang. Mais en plus de recruter de nouveaux donneurs, il convient aussi de fidéliser les donneurs. Et enfin, il faudrait atteindre une moyenne de deux dons par an et par donneur (contre 1,6 actuellement). Pour en savoir plus :www.dondusang.net