Diagnostic de rhinite allergique : des tests cutanés (Prick) pour identifier les allergènes

Quels sont les signes d'une rhinite allergique ? Quelles sont ses répercussions sur la santé et la vie quotidienne?
La rhinite allergique désigne une inflammation de la muqueuse nasale et des sinus, liée à une réaction allergique à un ou plusieurs allergènes : pollens, acariens, poils d’animaux…
Quelque 25% des Français sont concernés par la rhinite allergique, affection des voies respiratoires aux symptômes typiques et bien connus :
- nez qui coule,
- nez bouché,
- éternuements en salves,
- démangeaisons,
- larmoiement,
- conjonctivite.
80% des asthmatiques ont présenté préalablement une rhinite allergique, faisant de cette affection un facteur de risque important de l’asthme.
De tels symptômes entraînent notamment de la fatigue et des troubles du sommeil, de la concentration, de l’humeur, avec de fortes répercussions sur les activités scolaires, professionnelles, sociales et familiales.
Sachant qu’il existe des traitements efficaces pour gérer les crises, des traitements de fond et des possibilités de désensibilisation, il faut consulter son médecin, lequel pourra proposer une consultation chez un allergologue.
Comment s'effectue le diagnostic d'une rhinite allergique ?
En cas de suspicion d’une allergie, il faut tenter d’identifier le ou les allergènes à l’origine des symptômes.
L’allergologue procède à un interrogatoire :
- Nature des symptômes, leur durée, leur régularité, leur ancienneté, les facteurs déclenchants, etc.
- Antécédents familiaux (proche parent allergique) et personnels (allergie dans l’enfance).
- Environnement et mode de vie (habitudes alimentaires, expositions professionnelles, animaux domestiques, loisirs, etc.).
L’objectif de cet interrogatoire minutieux est de déterminer une première liste des allergènes potentiels.
L’examen clinique général est complété par une exploration ciblée sur la sphère ORL (nez, bronches, poumons…) et par des tests fonctionnels (exploration fonctionnelle respiratoire).
Enfin, les répercussions de l’allergie dans la vie quotidienne sont décrites : insomnie, fatigue, perte d’odorat, activités familiales touchées, résultats scolaires en baisse…
Pour finir, l’allergologue procède alors à des tests cutanés pour confirmer ou infirmer l’implication de certains allergènes.
Les tests cutanés ou pricks
- Ces tests ne peuvent être réalisés que par un allergologue, sous surveillance au cabinet médical.
- Ils ne sont pas douloureux et bien acceptés, même par de très jeunes enfants.
- Ces tests sont rapides et reproductibles dans le temps.
Le principe des tests cutanés ou pricks est le suivant : reproduire, à très petite échelle, la réaction allergique du patient en le mettant directement en contact avec l’allergène (réaction allergique de type "hypersensibilité immédiate").
En pratique, on dépose une goutte de l’allergène supposé sur la peau de l'avant-bras ou du dos du patient, puis on procède à une micro piqûre au centre de la goutte.
On réalise la même chose avec une goutte d’un produit témoin pour pouvoir comparer le type de réaction et son intensité.
Le résultat est constaté 20 minutes après :En cas de réaction d’hypersensibilité, une rougeur de la peau apparaît, ressemblant à une piqûre de moustique avec gonflement et démangeaisons.
Lorsque les tests cutanés n’ont pas permis de déterminer le ou les allergènes en cause, l’allergologue peut recourir à la recherche d’IgE spécifiques.
Une fois les allergènes identifiés le traitement peut être mis en place :
- évictions des allergènes si possible,
- médicaments selon la sévérité de l’allergie (antihistaminiques, bronchodilatateurs, corticoïdes),
- voire immunothérapie ou désensibilisation, qui représente la seule solution pour guérir définitivement une allergie.
Sources
Groupe Stallergène, http://www.stallergenes.fr.