Cri de guerre contre le sexisme, l'homophobie et les violences sexuelles

" Le respect, c'est mutuel "

« Face aux violences du quotidien et à la marchandisation des corps, LMDE s'engage pour des valeurs indispensables à la liberté des individus et à leur bonheur : le respect et l'égalité, contre les tabous et l'ordre moral ».

Des affiches

Comme outil, cette campagne utilise en premier lieu des affiches aux slogans volontairement provocateurs. On y découvre un étudiant noir déclarant « 18, ce n'est pas la taille de mon sexe, c'est ma note aux partiels » ou encore une paire de fesses emballée dans du papier cellophane demandant « A consommer ? ». Plus explicite encore, une femme la paume de main en avant crie « Quand une femme dit non, c'est non ! ». La dernière affiche de la série montre un couple de garçons s'embrassant dans une chambre d'étudiant accompagnée de cette interrogation « Interdits d'aimer ? ».Durant le 2e semestre de l'année universitaire, cette campagne se déroulera autour de plusieurs axes.

Des rencontres

Une centaine d'étudiants bénévoles seront formés pour intervenir dans quelques 500 lycées afin de parler de sexualité, de santé, d'amour et de respect. Cette génération tendra la main à la suivante.

Des forums

Sur le site Internet www.respectmutuel.com et sur le terrain, ils ont pour objectif de « libérer la parole ». Le silence est la pire des injustices pour les personnes victimes de violences et/ou d'inégalités. Selon les premiers résultats incomplets d'une enquête lancée en décembre par la LMDE, 15% des étudiants ont déclaré avoir subi des rapports sexuels forcés. Nombre d'entre eux ont révélé leur besoin de parler. Et pour cause, l'expression est la première victoire. Il est possible d'inverser la tendance en créant une prise de conscience collective. En agissant ensemble, nous pouvons dire « ça suffit ». La libération sexuelle que nous connaissons ne mène pas forcément à la violence ou à la marchandisation.

Des Assises locales puis nationales le 22 mars

Les témoignages et les rencontres dans les universités sur les questions d'égalité, de respect et de rapports homme/femme, permettront de recenser les situations existantes, lesquelles serviront de bases aux travaux des assises locales puis nationales le 22 mars 2003 à Paris. L'objectif est de réaliser un bilan de la situation dans l'enseignement supérieur puis de formuler des propositions aux pouvoirs publics et aux différents acteurs afin d'améliorer la situation de chacun et chacune.