Crèmes solaires : on ne vous a pas encore tout dit !

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 5/07/2010
Maj le
3 minutes
Autre
La semaine dernière, e-sante vous mettait en garde contre une substance entrant dans la composition de certaines crèmes solaires, susceptible de favoriser le cancer de la peau, contrairement à l'effet recherché. Il y a cependant beaucoup d'autres informations utiles à connaître sur les crèmes solaires...

L'indice protecteur maximal d'une crème solaire est 50 !

Les crèmes solaires revendiquant un indice protecteur (IP ou FSP pour facteur de protection solaire) supérieur à 50 n'ont pas d'effet protecteur supplémentaire.

Au-delà d'un indice 50, il n'y a aucune preuve d'un effet protecteur supplémentaire. Donc inutile de payer plus cher un indice supérieur à 50. Cela signifie par ailleurs que l'écran total n'existe pas (on n'arrête jamais totalement les UV) !

Les ingrédients à éviter dans les crèmes solaires

Le rétinyl palmitate (forme de vitamine A) qui, sous les effets des UV, est suspecté d'augmenter le risque de cancer de la peau. Ce qui est un comble pour une crème solaire ! Cela dit, les dernières études en date sont plutôt rassurantes.

L'oxybenzone, susceptible de provoquer des allergies, possède aussi des propriétés ostrogéniques (à éviter donc chez les enfants).

Filtres chimiques ou physiques ?

Les ingrédients contenus dans les crèmes solaires agissent de deux façons. Certains sont des filtres chimiques solaires, c'est-à-dire qu'ils absorbent les rayons du soleil. D'autres sont des filtres physiques ou écrans inorganiques (oxyde de zinc et dioxyde de titane), c'est-à-dire qu'ils réfléchissent les rayons UVA et UVB.

Avantage temps pour les écrans physiques

Les filtres physiques ont l'avantage de protéger la peau immédiatement, dès l'application, tandis que les filtres chimiques mettent 15 à 30 minutes avant d'agir. Après l'application, il faut donc attendre un quart d'heure à une demi-heure avant l'exposition.

Quid de l'oxyde de zinc et du dioxyde de titane

Autrefois, l'oxyde de zinc et le dioxyde de titane ne présentaient aucun danger car ils n'étaient pas absorbés par la peau. Et pour cause, ces molécules étaient de trop grande taille pour traverser la peau. C'est d'ailleurs pourquoi les crèmes étaient difficiles à appliquer et qu'elles laissaient des traces blanches.

Pour contrer ces deux inconvénients, les fabricants ont mis au point de nouvelles molécules de plus petite taille. De ce fait, il est fort probable que l'oxyde de zinc et le dioxyde de titane pénètrent maintenant la peau et ne soient plus aussi inoffensifs ! A suivre...

Appliquer la bonne quantité et renouveler souvent

Pour atteindre la protection annoncée sur le produit, encore faut-il appliquer la bonne dose : au moins 2 mg de crème par cm² de peau, ce qui fait à peu près l’équivalent de 6 cuillères à café de crème solaire pour l’ensemble du corps d’un adulte de taille moyenne.

La protection dépend aussi du renouvellement des applications : toutes les deux heures, voire plus ou moins selon le taux d’humidité, la transpiration, les frottements sur la serviette, le sable, etc.) et systématiquement après une baignade.

Pas de crème solaire avant 6 mois

Aucun produit solaire n'est recommandé chez les enfants de moins de 6 mois. L'innocuité des produits n'est pas démontrée, ils peuvent déclencher des allergies et l'on ne sait pas exactement quel est leur taux de pénétration dans la peau. Donc jamais de bébé au soleil !

Quels sont les UV les plus dangereux : UVB ou UVA ?

Les UVB sont les rayons les plus puissants. Ils provoquent le rougissement de la peau (voire la brûlure ou coup de soleil) et rendent la couche superficielle plus fragile. Les rayons UVA sont certes moins puissants mais ils occasionnent des lésions plus en profondeur dans le derme, au niveau du collagène et de l'élastine et sont davantage responsables du vieillissement prématuré de la peau.

L'IP ou FPS indique uniquement la protection contre les UVB. Mais la réglementation européenne impose que la protection contre les UVA soit au moins égale à un tiers de la protection contre les UVB.

Sources

Institut Moncey.

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