Comment faire accepter ses médicaments au petit enfant ?

Préparez votre enfant avant la prise du médicament

Pour administrer son médicament à un nouveau-né, le but est d’essayer de détourner son attention avec un jouet, une musique ou une tierce personne. Après la prise, pensez à le bercer et à le réconforter avec des mots doux.

Pour provoquer un réflexe de déglutition, vous pourrez souffler tout doucement sur son visage.

Avec un nourrisson de moins d’1 an et même s’il est petit, il faut toujours prévenir l’enfant de ce qui va se passer et de ce que l’on va faire. Vérifiez sur l’ordonnance si le médicament doit être pris avant, pendant ou après le repas. S’il n’y a pas d’obligation, il est préférable de le lui donner avant le repas car, s’il a faim, il le prendra plus facilement.

Chez l’enfant plus grand, vous pouvez lui expliquer l’action du médicament et son trajet. Au besoin, distrayez-le avec un dessin animé ou un livre d’images.

Donner un sirop ou une poudre diluée

L’objectif est de donner la dose complète et donc de ne pas en renverser. Le plus simple est d’utiliser une tétine ou une seringue à médicament. Pour la tétine, c’est facile car le bout de chou sait comment téter. Ne donnez pas une quantité trop grande à la fois car votre bébé doit être capable d’avaler toute la dose prescrite.

Pour faire passer le mauvais goût, dirigez la dosette ou la seringue pipette dans la bouche entre la gencive et la joue afin que le liquide aille plus vite dans la gorge sans passer par la langue, là où se trouvent principalement les papilles gustatives. Introduisez la pipette délicatement dans la bouche de bébé puis enfoncez tout doucement le piston. Votre bébé va téter naturellement.

Avec la cuillère-doseuse, l’opération est plus risquée car bébé peut la repousser avec sa main et renverser le liquide. Ouvrez doucement la bouche du petit malade en tirant doucement sur le menton, prenez soin de glisser la cuillère en l’inclinant légèrement puis versez délicatement le liquide.

Administrer un suppositoire

L’avantage du suppositoire est qu’il est rapidement absorbé par le corps. Pour que le suppositoire glisse facilement, laissez le durcir au réfrigérateur ou, après l’avoir retiré de son emballage, trempez quelques instants dans un verre d’eau glacée. Vous pouvez aussi l’enduire de lait de toilette, ça marche aussi. Placez votre enfant sur le dos ou sur le côté, la jambe du dessus repliée sur la poitrine. Introduisez le suppositoire par la partie plate le plus profondément possible puis maintenez les fesses du bébé serrées pendant quelques minutes.

Mettre des gouttes dans les oreilles

Le conduit auditif étant très sensible au froid, avant d’administrer les gouttes, faites réchauffer pendant quelques minutes le flacon dans vos mains. Couchez votre enfant sur le côté, la tête soutenue par un oreiller, l’oreille à traiter vers le haut. D’une main, tenez son oreille en tirant doucement sur le lobe et de l’autre main, faites pénétrer le produit dans le conduit auditif. Maintenez votre enfant quelques instants dans cette position puis passez à l’autre oreille.

Mettre des gouttes dans les yeux

Mettez bébé bien à plat sur sa table à langer. Posez une main sur le front de l’enfant. Avec le pouce et l’index de cette même main, soulevez la paupière supérieure et faites tomber la goutte dans le coin interne de l’œil sans que l’embout ne le touche. Prévoyez une petite compresse par œil pour l’essuyer s’il pleure. Lavez-vous soigneusement les mains avant de passer à l’autre œil afin d’éviter tout risque de contamination.

Si c’est un plus grand, allongez l’enfant sur le dos, installez-vous derrière lui et faites glisser sa tête entre vos genoux. Tirez la paupière inférieure vers le bas avec la main qui ne tient pas le flacon puis administrez les gouttes.

Faire prendre un comprimé

Seuls les enfants suffisamment grands peuvent les avaler. Si le comprimé est trop gros, n’hésitez pas à le broyer et à le diluer dans un petit peu d’eau. Si c’est une gélule, vous pouvez la décapsuler et verser le contenu dans un peu de jus de fruit pour faire passer le goût désagréable. Le médicament doit être pris debout ou assis. En obligeant votre petit à renverser la tête en arrière, il déglutira plus facilement. S’il s’agit de médicaments homéopathiques, faites fondre les granules dans un petit biberon d’eau et donnez-les lui à distance des repas.

Les astuces pour faire accepter le médicament

Le froid atténue la saveur. Demandez à votre pharmacien s’il est possible de réfrigérer le médicament avant de le donner. Vous pouvez aussi dissimuler le goût par une boisson.

Pour un nourrisson, utilisez un peu de lait maternel ou infantile.

A partir de 6-8 mois, si le médecin ou le pharmacien est d’accord, mélangez le médicament avec une ou deux cuillerées à soupe de jus de fruit au parfum prononcé, comme un jus de prune par exemple.

Si l’enfant est assez grand, donnez-lui une cuillerée de pâte à tartiner chocolatée avant la prise. Après l’ingurgitation, laissez-le boire autant qu’il veut. On pourra aussi lui proposer un bonbon à la menthe.

La bonne attitude : fermeté et douceur

Pas de place à l’hésitation car si l’enfant perçoit la faille il s’y engouffre directement. Commence alors la résistance organisée. Il doit vous sentir sûre de vous, comme si lui donner ce médicament ne supposait aucun refus. Mais pas question d’employer la force s’il résiste car il risque d’avaler de travers. En revanche, s’il recrache, avant de prendre l’initiative de lui redonner une dose de produit, téléphonez au médecin qui vous a prescrit le traitement afin d’éviter un surdosage qui pourrait avoir de graves conséquences.