Cholestérol : conseils pratiques pour un régime efficace

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 4/12/2006
Maj le
3 minutes
pain
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En cas d'excès de cholestérol, la première chose à faire est d'apprendre à manger mieux et de respecter les « règles anti-cholestérol ». Le respect de cette hygiène alimentaire est fondamental car elle peut, à elle seule, corriger ce facteur de risque de maladie cardiovasculaire. Comment s'y prendre en pratique ? Comment contrôler l'efficacité de son régime ?

Excès de cholestérol : le traitement passe par l'alimentation

L'excès de cholestérol constitue un facteur de risque cardiovasculaire que l'on peut corriger en première intention en modifiant son alimentation.

Pour adopter une « alimentation anti-cholestérol », il existe de grandes règles à suivre.

Si elles paraissent nombreuses et draconiennes, rappelez-vous que c'est la durée qui compte. Appliquez-les progressivement afin de les intégrer naturellement dans votre mode de vie. Tout ce qui est contraignant n'est pas durable...

L'alimentation anti-cholestérol : la théorie

  • Réduire la quantité totale de graisses consommées (pas plus de 30 à 35% de la ration calorique).

  • Diminuer les graisses dites saturées car elles apportent du mauvais cholestérol : beurre, crème, graisses animales contenues dans les viandes, les fromages…

  • Privilégier les graisses dites insaturées, soit les huiles végétales, les fruits oléagineux (amandes, noix, sésame...) et les poissons gras qui sont riches en oméga-3.

  • Augmenter les antioxydants (molécules protectrices) : vitamines, polyphénols… largement contenus dans les fruits et légumes.

Régime anti-cholestérol : que faire en pratique ?

  • Réduisez la quantité de matières grasses utilisées pour cuisiner.

  • Remplacez le beurre, la crème et les margarines riches en mauvais cholestérol par des huiles végétales (colza, olive, noix…).

  • Limitez les aliments apportant des graisses saturées : viandes, charcuteries, fromages et autres produits laitiers, oeufs (pas plus de 2 par semaine), etc.

  • Privilégiez les viandes maigres : jambon dégraissé, viande blanche….

  • Attention, des graisses saturées sont également présentes en bonnes quantités dans les viennoiseries, gâteaux et autres biscuits industriels.

    Il faut donc limiter aussi ces aliments.

  • Pas plus d'un produit laitier par repas : gruyère râpé, fromage ou yaourt, il faut choisir.

  • Privilégiez les produits laitiers allégés en matières grasses.

  • Attention avec les margarines et autres produits annonçant « enrichie en oméga-3 » en phytostérols ou encore anti-cholestérol.

    Ce n'est parce qu'ils contiennent une substance dite anti-cholestérol qu'ils ne contiennent pas de graisses saturées !

    Soyez rusé(e) et lisez les compositions.

  • Privilégiez le poisson, particulièrement les poissons gras (hareng, sardine, saumon, truite…) : minimum deux à trois fois par semaine.

  • Veillez à un apport suffisant en fibres : fruits, légumes, pain et féculents.

  • D'une manière générale, privilégiez les fruits et les légumes.

Cette alimentation anti-cholestérol doit être secondée par la pratique régulière d'une activité physique, même modérée (marche à pied), car c'est vraiment la régularité qui compte.

Et bien entendu, en cas de surpoids, il faut viser une perte de poids en fixant un objectif raisonnable.

Dernières consignes : pas de grignotage, ne pas dépasser 1 à 6 verres d'alcool par semaine et faire trois repas par jour, assis tranquillement à table.

Comment contrôler l'efficacité de son régime ?

  • Un régime bien suivi est souvent efficace.

    Cependant, il sera insuffisant dans plus de la moitié des cas.

    Pourquoi ? Parce que les 2/3 de l'excès de cholestérol sont de source interne.

  • Il est donc essentiel de contrôler l'efficacité de son régime par une prise de sang tous les 3 mois la première année.

  • Et si le régime diminue le cholestérol (ce qui est toujours le cas) mais de façon insuffisante, il faudra le compléter par la prise quotidienne d'une statine, médicament anti-cholestérol.

Sources

Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, " Prise en charge thérapeutique du patient dyslipidémique ", mars 2005.

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