Chirurgie intime de l’homme

Publié par Corinne Guillaumin
le 14/02/2018
Maj le
6 minutes
young man holding tape measure, measuring his penis
Istock
Pousser la porte d’un cabinet pour parler de son sexe, demeure pour la majorité des hommes extrêmement tabou ! Pénoplastie chirurgicale, lipofilling, injections d’acide hyaluronique, implant pénien…, l’arsenal thérapeutique ne manque pourtant pas !

Plus qu’un simple organe sexuel, le pénis est aujourd’hui encore synonyme de puissance et de virilité. Il est donc, pour de nombreux hommes, une préoccupation majeure d’autant plus quand leur organe ne répond pas totalement à leurs attentes que ce soit sur un plan esthétique ou fonctionnel.

Mais par crainte, par gêne et bien souvent aussi par manque d’informations, peu d’hommes osent s’ouvrir à leur médecin et confier leurs ressentis et leurs difficultés. Il existe pourtant dans ce domaine des solutions thérapeutiques efficaces qui permettent à l’homme de reconquérir une confiance en soi et accéder ainsi à une meilleure qualité de vie.

La pénoplastie esthétique

Tout d’abord, pour tous ceux qui souffrent du complexe du vestiaire, en d’autres termes, ceux qui trouvent que leur sexe est trop petit, trop court ou pas assez large…, la penoplastie esthétique permet d’allonger et/ou d’élargir le pénis.

Pour l’allongement, une intervention chirurgicale consiste à désinsérer le ligament suspenseur qui relie la verge au pubis. Ainsi, en sectionnant ce ligament, le pénis se trouve extériorisé et selon l’anatomie, l’homme peut espérer gagner entre deux et cinq centimètres, uniquement au repos.

La deuxième chirurgie, appelée lipofilling permet un élargissement définitif du phallus au repos comme en érection, et consiste à réinjecter dans la verge la propre graisse du patient. Une fois prélevée par lipoaspiration dans l’abdomen, les hanches ou les cuisses, la graisse est centrifugée, c’est-à-dire débarrassée des impuretés, puis à l’aide d’une micro-canule réinjectée de manière éparse.

Réversible et moins invasive

Souvent pratiquée en ambulatoire, cette dernière intervention nécessite toutefois, une hospitalisation, une anesthésie et donc forcément des suites opératoires plus ou moins traumatisantes et longues (jusqu’à trois semaines pour la disparition des œdèmes, cicatrisation et récupération de la souplesse des tissus).

Sans compter que les résultats ne sont pas toujours à la hauteur de la demande : la graisse peut être mal répartie et/ou se résorber ! C’est pourquoi, on peut aussi recourir, pour augmenter le diamètre du pénis, à une technique plus simple, bien plus rapide, efficace et surtout moins invasive (sans aucune cicatrice) : les injections d’acide hyaluronique (AH). L’AH étant l’un des constituants naturels de la peau, il n’y a pas de contre-indications à ces injections.

Et comme le produit se résorbe progressivement, l’acte est réversible donc plus rassurant. Indolore, cette intervention dure environ entre 30 à 45 minutes et se déroule sous anesthésie locale au cabinet d’un spécialiste qui maîtrise ces techniques d’injection.

Un résultat rapide et probant

"Selon les indications, la situation de départ, le souhait du patient et la quantité d’acide hyaluronique injecté, explique le docteur Stéphane Auroy, dermatologue, on peut gagner de 2 à 4 cm en circonférence. L’effet volumateur peut donc être conséquent ferme et probant. Et cet effet immédiat se met en place entre une semaine et un mois."

Avec cette technique, on peut donc traiter le gland (pour augmenter son volume) mais aussi le corps de la verge (pour augmenter le diamètre et gagner un peu en longueur) ou les deux en même temps.

"Il faut comprendre, précise le dermatologue, qu’après 2 séances d’injections, on a réellement un gain en volume ainsi qu’une fibrose induite par les injections et que cet effet de sculpture va perdurer. Un entretien de quelques seringues peut s’envisager tous les 12/18 mois sans avoir à refaire le travail de départ. Ce qui offre un joli effet cumulatif."

Une réelle souffrance

Les suites de l’intervention sont assez simples et n’impactent en rien la fonction érectile. Les rapports sexuels peuvent être repris au bout de 8 jours. Le coût est variable et dépend bien sûr de la demande du patient et du nombre d’injections ! Et puis après 40 ans, il faut savoir que près d’un homme sur trois fait face à des problèmes d’érection plus ou moins importants.

Non seulement ces troubles altèrent la confiance en soi et entrainent une véritable souffrance, une anxiété pour l’homme, mais cela entache aussi sa qualité de vie, celle de son conjoint et donc du couple. Et ceux qui sont atteints d’une maladie chronique ont de plus un sentiment de double peine. Et l’on estime que 20 % de ceux qui vivent avec une maladie chronique, (cancer, diabète, maladie cardio vasculaire, atrophie de la prostate) doivent également faire face à la dysfonction érectile.

Le saviez-vous ?

La dysfonction érectile peut être le premier symptôme d’une maladie cardio-vasculaire, c’est pourquoi il est très important d’en informer votre médecin traitant lorsque vous êtes sujets à des pannes sexuelles qui se répètent depuis plus de trois mois.

Un système encore tabou

En traitement de première intention, la petite pilule bleue ainsi que d’autres de la même classe (tous délivrés bien sûr sur ordonnance) peuvent améliorer la qualité de l’érection. Ils sont en effet jugés satisfaisants par 51 % des patients. En revanche, c’est moins le cas des injections intra caverneuses de prostaglandine, qui se révèlent sur le long terme pénibles, pas pratiques et douloureuses et… rejetées par 60 % des utilisateurs !

À l’inverse, une récente étude réalisée auprès de 50 patients porteurs d’une prothèse (implant pelvien) a montré un taux de satisfaction de 81 %. Au point que 84 % se disaient prêts à recommander l’intervention à un proche. Etonnamment, l’implant pelvien reste encore méconnu ou véhicule une image désuète. Pourtant les implants pelviens, nouvelle génération, sont très discrets, simples et permettent de retrouver une certaine spontanéité.

C’est quoi et pour qui ?

Concrètement, ce sont deux cylindres qui sont implantés dans le pénis et reliés à une pompe, de la taille d’un raisin, située entre les testicules. Cette pompe est elle même reliée à un réservoir de liquide, placé dans l’abdomen à proximité de la vessie.

En actionnant la pompe de l’extérieur, l’homme déclenche l’érection. L’intervention se réalise en une heure sous anesthésie générale et nécessite une hospitalisation d’une nuit. L’implant pelvien est remboursé par la Sécurité sociale, toutefois, sachez qu’il ne s’agit jamais d’un traitement de première intention. Il est seulement proposé aux hommes dont les troubles de l’érection ont une cause médicale avérée et répondent mal ou pas du tout aux autres traitements !

Retarder l’éjaculation précoce

L’éjaculation précoce ou prématurée est une incapacité à retenir ou à contrôler son éjaculation. Pour traiter ce trouble sexuel très fréquent (20 % des hommes seraient concernés), il existe une solution assez révolutionnaire et plutôt efficace : l’injection d’acide hyaluronique, et notamment Desirial Homme® des Laboratoires Vivacy, un injectable spécialement conçu à cet effet.

L’AH est injecté sous la peau du gland et forme comme un nappage qui crée une barrière entre l’extérieur (et ses stimuli) et les terminaisons nerveuses du gland. En diminuant l’hypersensibilité du gland - sans pour autant le désensibiliser donc sans altérer le plaisir de l’homme – cette technique permet ainsi de repousser l’éjaculation.

De plus, d’un point de vue esthétique, l’augmentation du volume du gland par l’AH permet de garder une belle homogénéité avec le corps du pénis. Indolore et réalisé en 15 minutes, l’effet peut durer au moins un an. Et excepté parfois quelques ecchymoses, cet acte en cabinet ne présente aucune suite particulière, ni cicatrice. Et la reprise des rapports peut se faire 8 jours après.

Sources

Remerciements au docteur Stéphane Auroy*, dermatologue (dermatologie esthétique)

www.docteurauroy.com

www.drauroy-penoplastie.com

Partager :