Cet aliment pourrait réduire le risque de cancer du sein, selon une étude

Chez la femme, le cancer du sein est la première cause de décès par cancer. En France, on recense chaque année environ 60 000 nouveaux cas de cancer du sein et 12 000 décès. Les traitements proposés pour traiter un cancer du sein sont multiples : chimiothérapie, mastectomie, tumorectomie, immunothérapie, hormonothérapie ou encore radiothérapie. Le choix du ou des traitements se fait en fonction de plusieurs paramètres, en accord avec la patiente. Ces différents traitements proposés sont certes efficaces mais reposent avant tout sur des thérapies aux lourds impacts sur le corps. Ceci peut donc avoir des conséquences peu agréables à vivre pour les femmes comme une perte de cheveux, des nausées, des sécheresses vaginales… Le cancer du sein est donc une maladie assez courante mais qui impacte sur le long terme la vie des patientes.
Cancer du sein : de multiples facteurs de risque
Le développement d’un cancer du sein peut être influencé par différents facteurs sur lesquels il n’est malheureusement pas possible d’agir comme la prédisposition génétique, l’âge (près de 80% des cancers du sein se développent après 50 ans), ou encore les antécédents familiaux. En revanche, la consommation de tabac, d’alcool, le surpoids ou encore le manque d’activité physique qui constituent des facteurs de risque liés au cancer du sein peuvent être évités.
Des chercheurs, dont l’étude a été récemment publiée dans la revue Microbiology Spectrum, ont suggéré que la consommation d’un certain type d’aliment pourrait aider à réduire le risque de développer un cancer du sein. « Il est important de noter que les processus pubertaux et le mode de vie, y compris l'alimentation, sont importants pour la santé des seins tout au long de la vie. Les mécanismes restent incomplets », ont déclaré les chercheurs dans leur introduction.
Cancer du sein : la consommation de cet aliment réduirait les risques
Dans leurs conclusions, les chercheurs ont indiqué que la consommation de graines de lin, généralement consommées en toping dans des bols d’açaï ou encore dans des smoothies, pourrait réduire le risque de développer un cancer du sein.
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont donné à des souris femelles une solution d'huile de lin, qui contient des lignanes (composé présent dans les aliments riches en fibres comme les céréales, les graines, les noix et les boissons comme le café). L’équipe a pu constater que la consommation de graines de lins chez les souris déclenchait une relation entre le microbiome intestinal et les microARN de la glande mammaire (miARN), qui sont liés à la croissance des cellules du cancer du sein. Les rongeurs ayant consommé de l'huile de lin étaient moins susceptibles de développer un cancer du sein, d’après les chercheurs.
Une étude qui nécessite des recherches supplémentaires
« Cette étude préliminaire soutient la poursuite de la recherche sur le rôle que joue le microbiote dans les approches alimentaires pour réduire les facteurs de risque associés à la maladie », a déclaré la Dre Jennifer Auchtung, auteure de la revue qui a travaillé sur l'article et professeure adjointe à l'Université du Nebraska – Lincoln.
Malgré les résultats obtenus, les chercheurs ont tenu à rappeler que les résultats sont préliminaires et que des recherches supplémentaires seront nécessaires. En ce sens, la Dre Elena M Comelli, auteure de l'étude et professeure adjointe au département des sciences de la nutrition de l'Université de Toronto, a déclaré : « Si ces résultats sont confirmés, le microbiote devient une nouvelle cible pour prévenir le cancer du sein par une intervention alimentaire. »