Ces 5 médicaments dont les prix ont explosé en 2017

Les prix des médicaments en vente libre a fortement augmenté en 2017. Certaines spécialités sont 10 % plus chères que l'an dernier.
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Passer à la pharmacie sans ordonnance, cela peut coûter cher. Surtout en 2017. Comme chaque année, l'association Familles Rurales a publié son Observatoire des prix des médicaments en vente libre. En moyenne, la facture a grimpé de 4 % pour les Français. Pour 5 molécules, les coûts se sont tout simplement envolés.

En un an, le prix affiché en officine a grimpé jusqu'à 10 % pour certains médicaments en vente libre. C'est le cas de l'Activir® (aciclovir), indiqué dans le traitement des poussées d'herpès labial. Le Dacryum®, une solution pour lavage ophtalmique, enregistre lui aussi une augmentation supérieure à 9 %.

Nurofen® (anti-inflammatoire non stéroïdien), Voltarenactigo® (anti-inflammatoire non stéroïdien) et Nicopass® (indiqué dans le sevrage tabagique) complètent le haut du tableau avec des hausses de 6 à 9 % du prix en pharmacie.

Quatre autres médicaments voient leur coût augmenter dans des proportions plus raisonnables : Arnigel® (homéopathie), Biafineact® (en traitement des brûlures), Hextril® menthe (bain de bouche) et Maalox® (en traitement des acidités d'estomac) - avec des progressions de 0.5 à 4.5 %.

En fait, seules deux molécules enregistrent une baisse de prix : Imodiumcaps® (diarrhée aiguë) et Strepsils® (maux de gorge). "La loi de 2008 (qui a permis la vente libre) n'a donc toujours pas produit son effet, déplore Familles Rurales. La mise en accès libre des médicaments visait à faire baisser les prix."

La danse des prix en pharmacie

Ce constat est d'autant plus inquiétant que les officines se montrent assez libérales quant à la fixation des prix. Conformément à la loi de 2008, les pharmaciens arrêtent librement le coût de vente et la TVA est fixée à 10 %.

Résultat de cette liberté : la somme à débourser varie du simple au triple selon les lieux d'achat. Ainsi, une boîte de Dacryum® peut coûter de 1.95 à 8 euros... et une boîte de Maalox® jusqu'à 9 euros contre 2.75 pour les moins chères.

Ces écarts peuvent s'avérer difficiles à gérer dans certaines situations. Les fumeurs, qui doivent régulièrement renouveler leur stock de Nicopass®, peuvent payer jusqu'à 34 euros pour une boîte. Soit 12 euros de plus que dans les officines bon marché.

Là encore seuls deux bons élèves se distinguent : Biafineact® et Hextril® dont le coefficient de variation est inférieur à 2, bien qu'il s'en rapproche.

Le prix varie du simple au triple

"Avec des pratiques commerciales abusives dignes des pratiques commerciales les plus condamnables, les pharmaciens pourraient perdre beaucoup en écornant leur image de « personne de confiance » et la perception positive qu’ils inspirent toujours à la majorité de consommateurs", avertit Familles Rurales dans son analyse.

L'association livre quelques conseils pour faire jouer la concurrence. Les clients sont invités à systématiquement comparer les prix lorsqu'ils souhaitent acheter un médicament en vente libre.

Demander le prix avant de passer à la caisse est également recommandé pour éviter les mauvaises surprises. Enfin, Familles Rurales incite à se tourner plutôt vers les génériques, généralement moins chers que leurs équivalents de marque.

Ces écarts de prix expliquent peut-être pourquoi la France a tant de mal à se mettre à l'automédication. Seules 15 % des ventes en officines sont réalisées sans ordonnance. Et si 8 Français sur 10 la pratiquent, ils dépensent assez peu. Le panier s'établit à 4.74 euros en moyenne.

Le sevrage tabagique expliqué en vidéo

Vidéo : Le sevrage tabagique expliqué en vidéo

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Source : Observatoire des prix des médicaments en vente libre, Familles Rurales
Baromètre AFIPA de l'automédication en 2016