Certains médicaments contre les brûlures d'estomac seraient responsables de maladies rénales

Trois médicaments, le Prilosec®, Nexium® et Prevacid®, couramment prescrits contre les brûlures d'estomac et les régurgitations, provoqueraient une insuffisance rénale.
© Istock

D'après une étude publiée dans la revue Scientific Reports le 20 février 2019, trois médicaments courants utilisés contre les reflux gastro-oesophagiens (brûlures d'estomac, régurgitations) seraient associés à un risque élevé d’insuffisance rénale. Elle correspond à un dysfonctionnement des reins qui ne répondent plus à leurs fonctions de bases, (filtration et épuration du sang, production d'hormones, régulation de la pression artérielle, maintient de l'équilibre des minéraux et de l'équilibre acido-basique). En conséquence, elle peut engendrer de sévères complications qui se solde par la mort du malade si aucun traitement n'est appliqué.

Les trois médicaments concernés :

  • Le Prilosec®
  • Le Nexium®
  • Le Prevacid®

Une alternative possible avec le Zantac® et le Pepcid®

L'étude réalisée par des chercheurs américains de l'école de pharmacie et de sciences phamaceutiques Skaggs de l'Université de Californie s'est penchée sur 43 000 patients qui prenaient soit du Prilosec®, du Nexium® ou du Prevacid® et rien d'autres. Ils ont comparé les dossiers médicaux de ces patients à 8 000 témoins, qui prenaient du Zantac® et du Pepcid®, une autre catégorie de traitements destinés eux aussi à soigner le reflux gastro-oesophagien.

Les résultats de l'étude ont montré que les patients ayant pris du Prilosec®, du Nexium® ou du Prevacid® étaient 28,4 fois plus susceptibles de développer unei nsuffisance rénale chronique, des lésions rénales aiguës (4,2 fois plus susceptibles) ou encore une insuffisance rénale au stade terminal (35,5 fois plus susceptibles). Les réactions indésirables liées aux reins étaient aussi 5,6% plus fréquentes dans ce groupe, que l'autre (0,7%).

Remontées acides depuis l'estomac vers l’œsophage

Le reflux gastro-oesophagien correspond à des  remontées acides depuis l'estomac vers l'oesophage, traduisant un mauvais fonctionnement du sphincter Œsophagien.

Les symptômes sont classiques : brûlures d'estomac, acidités gastriques, reflux après les repas, en position penché en avant ou allongé, mais aussi toux, inflammation du pharynx, etc. Pour les limiter, il est recommandé de commencer par respecter quelques règles et d'éviter notamment certains aliments et boissons.

1) Café, thé et boissons au cola
Ces boissons contiennent de la caféine ou de la théine, des substances qui favorisent le relâchement du sphincter de l'œsophage et ainsi les remontées acides. Par ailleurs, caféine et théine peuvent contribuer à irriter la muqueuse œsophagienne laquelle est enflammée chez les personnes sujettes au reflux gastro-œsophagien.

2) Les boissons gazeuses
Toutes les boissons gazeuses sont à éviter car en augmentant le risque de ballonnements, elles exercent un effet négatif sur le sphincter gastro-œsophagien.

3) Vin, bière et autres boissons alcoolisées
Toutes les boissons alcoolisées ont également l'inconvénient de relâcher le sphincter de l'œsophage, valve musculaire qui empêche le contenu de l'estomac de remonter dans l'œsophage. Sur un estomac vide (à jeun), cet effet est encore plus puissant.

4) Le lait
Le lait est un aliment à éviter car il contient des graisses, des protéines et du calcium, trois éléments qui contribuent à stimuler la production d'acides gastriques.

5) Le chocolat au lait
Le chocolat au lait, en apportant à la fois des graisses et de la caféine, est bien connu pour déclencher des aigreurs d'estomac.

6) Les aliments gras et les fritures
Plus les repas sont gras, plus la digestion est difficile et ralentie. Les aliments séjournent longtemps dans l'estomac, ce qui accroît les sécrétions acides de l'estomac.

7) Les agrumes et leur jus (oranges, citrons...)
En raison de leur acidité qui s'ajoute à celle des sucs gastriques. Par ailleurs, la vitamine C qu'ils contiennent augmente la sécrétion acide de l'estomac.

8) Menthe verte et menthe poivrée
La menthe a la propriété de favoriser le relâchement du sphincter œsophagien. C'est également le cas de la tomate.

9) Les épices et les aromates
En effet, épices et aromates sont susceptibles d'irriter davantage la muqueuse de l'œsophage et de renforcer ainsi les sensations de brûlures.

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Source : - Scientific Report, Analysis of postmarketing safety data for proton-pump inhibitors reveals increased propensity for renal injury, electrolyte abnormalities, and nephrolithiasis, 19 février 2019