Ce n'est pas votre lieu de travail qui vous rend malade, c'est votre travail !

Les fonctionnaires sur la sellette
4.052 fonctionnaires civils, hommes et femmes, âgés de 42 à 62 ans et travaillant dans 44 immeubles de bureau dans la banlieue londonienne, ont répondu à un questionnaire permettant d'évaluer leur état de santé général et de détecter la présence éventuelle de symptômes liés au « sick building syndrome ». On les a également interrogés sur les caractéristiques physiques des immeubles dans lesquels ils travaillaient et sur le degré de stress associé à leur travail.
Davantage les femmes et les jeunes
Comme d'autres études l'avaient déjà mis en évidence, les femmes présentaient davantage de symptômes liés au « sick building syndrome » que les hommes, les jeunes travailleurs étant aussi davantage exposés que les travailleurs plus âgés. Une femme sur cinq et un homme sur sept ont fait état de cinq symptômes ou plus, associés au « sick building syndrome ». Les auteurs n'ont toutefois mis en évidence qu'un lien ténu entre l'environnement de travail physique et les symptômes.
Sick job syndrome
Par contre, l'association était forte entre les symptômes et le sentiment d'exercer un travail contraignant et de recevoir peu de soutien dans son environnement de travail. En revanche, plus les gens étaient contrôlés dans leur travail, moins ils présentaient de symptômes. Les auteurs avancent qu'il faudrait même rebaptiser le « sick building syndrome » en « sick job syndrome ». Il ne faut pas en conclure pour autant que l'environnement de travail n'a aucune influence sur la santé du travailleur, il est aussi responsable de maladies professionnelles, ne l'oublions pas !