Cancer du sein : la chirurgie

On guérit du cancer du sein
Aujourd'hui, plus de 70% des femmes guérissent d'un cancer du sein et dans 90% des cas grâce à la chirurgie. Ce phénomène est attribuable en grande partie au dépistage systématique. Réalisé tous les deux ans à partir de 50 ans, il permet de dépister de plus en plus de tumeurs de petites tailles et ainsi de réduire la mortalité de 30%.
Le diagnostic du cancer du sein
Seule l'analyse des tissus prélevés permet de déterminer si la lésion est maligne ou bénigne. Si une tumeur est détectée, le radiologue spécialisé réalise une microbiopsie (prélèvement au travers de la peau), le plus souvent guidée par échographie.
S'il s'agit d'une microcalcification, on réalise une macrobiopsie guidée par ordinateur sous contrôle mammographique.
La chirurgie
La chirurgie représente le principal traitement des cancers du sein. Actuellement, on ne réalise plus systématiquement de curage axilliaire (ablation des ganglions de l'aisselle) en cas de petites tumeurs (moins de 2 cm), mais une biopsie du ganglion sentinelle.
Il s'agit d'injecter un marqueur dans la tumeur avant l'opération, lequel se concentre dans le ganglion qui draine la tumeur, d'où le nom de ganglion sentinelle. Ainsi localisé, un prélèvement permet immédiatement de savoir si le ganglion est sain ou non. S'il est sain, le curage axilliaire n'est pas réalisé.
Conservatrice ou radicale
Il est clairement démontré qu'un traitement conservateur (ablation strictement limitée à la tumeur + radiothérapie) est tout aussi efficace qu'une mastectomie, l'ablation complète du sein.
Le traitement conservateur s'applique classiquement aux tumeurs de moins de 3 cm, voire jusqu'à 4-5 cm. Il doit autant que possible permettre la conservation d'un sein sans déformation.
L'ablation totale du sein s'impose lorsque la tumeur est diffuse, en présence de plusieurs tumeurs ou en cas de récidive après un traitement conservateur. Mais la reconstruction mammaire est toujours possible et elle peut être faite, sans risque, lors de la même intervention, sauf si une radiothérapie est prévue ultérieurement. En revanche, il n'y a aucune incompatibilité avec la chimiothérapie.
Les suites opératoires comprennent organisation des soins et de la surveillance. Le risque de rechute est le plus important dans les cinq ans qui suivent.