Cancer du sein : cette activité permettrait de réduire les douleurs et la fatigue

Publié par Doriane Frère
le 18/12/2023
Maj le
3 minutes
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Istock
Dans une étude qui n’a pas encore été publiée, des chercheurs ont révélé les potentiels bénéfices que pourraient avoir certains types d’activités sur la santé des femmes atteintes d’un cancer du sein métastatique. En effet, à ce stade de la maladie, les traitements proposés peuvent impacter fortement le quotidien des malades en le rendant davantage pénible.

60 000 nouveaux cas de cancer du sein, chaque année, sont diagnostiqués en France. Malgré le dépistage organisé mis en place par le Gouvernement, ce sont 12 000 femmes qui perdent la vie chaque année des suites de la maladie. En effet, parfois, le cancer du sein peut se montrer particulièrement agressif, notamment lorsqu’il s’agit d’une patiente jeune. Il peut alors être nécessaire d’avoir recours à des traitements plus lourds dont les conséquences sur le corps des patientes sont notables. On estime qu’environ 10 % des cas de cancer du sein se manifestent chez les femmes âgées de moins de 35 ans, et près de 20 % avant 50 ans.

Le cancer du sein métastatique, auquel sont sujettes les femmes jeunes, débute comme tout autre cancer du sein : il est localisé. Mais à la différence des autres formes de cancer du sein, le cancer du sein métastatique se propage à d’autres parties du corps. Particulièrement virulent, le cancer du sein métastatique nécessite bien souvent des traitements lourds pour être éradiqué. Mais ces traitements entraînent un certain nombre d’effets secondaires.

En ce sens, des chercheurs ont souhaité étudier les solutions pouvant être proposées aux patientes afin de soulager leurs symptômes causés par le traitement de leur cancer.

Cancer du sein métastatique : est-il possible de soulager les symptômes liés aux traitements ?

Après un essai d’une durée de 9 mois, les chercheurs ont constaté que les femmes atteintes d’un cancer du sein métastatique qui suivaient un programme d’exercice régulier présentaient une fatigue et une douleur réduites.

Pour parvenir à ce résultat, la cohorte de chercheurs européens et australiens a recruté 357 participantes atteintes d’un cancer du sein métastatique. Ensuite, les participantes ont été divisées en deux groupes : un groupe d’exercice et un groupe témoin. Les personnes du groupe d’exercice ont participé à un programme d'exercices deux fois par semaine. Trois programmes d’exercice étaient proposés : exercice d’aérobique par intervalles d'intensité modérée et élevée, exercice de résistance de tous les gros muscles du haut et du bas du corps et entraînement à l'équilibre. En parallèle, les scientifiques ont administré des questionnaires aux participantes pour évaluer leur niveau de fatigue, leur état émotionnel et leur niveau de douleur.

À la fin de l’étude, les personnes du groupe d’exercice ont constaté une amélioration de leur qualité de vie par rapport aux participants du groupe témoin.

Cancer du sein : l’exercice physique diminue la fatigue des patientes

Plusieurs résultats positifs ont été constatés suite à l’étude. Les résultats du questionnaire ont montré que les participantes du groupe d'exercice ont signalé des niveaux de fatigue inférieurs lorsqu'elles ont été interrogées à 3 mois, 6 mois et 9 mois. Ce même groupe a également constaté une diminution de l’essoufflement, par rapport au groupe témoin à 6 mois.

« Nous sommes enthousiasmés par les résultats de notre étude car ils constituent un ajout important aux directives actuelles de l'ASCO et de l'ACSM qui recommandent l'exercice pendant le traitement curatif. Il est important de noter que certaines patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique craignent que l’exercice n’aggrave leur fatigue et leur douleur, mais cette étude montre que l’exercice peut en réalité améliorer ces résultats », a déclaré la Pre Anne May, chercheuse principale.

Une autre professionnelle de la santé, Rebecca Crane-Okada, infirmière certifiée en oncologie, non incluse dans l’étude, n’est pas surprise des résultats encourageants de cette étude. « Nos opinions passées sur les métastases comme une contre-indication potentielle à l'exercice évoluent progressivement à mesure que les preuves et nos opinions se multiplient », a-t-elle déclaré.

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