Cancer du côlon : 3 aliments à privilégier pour diminuer le risque de développer la maladie

Le cancer du colon, appelé aussi cancer colorectal, est le deuxième cancer le plus meurtrier en France. D'après une étude chinoise, manger régulièrement des oignons, de l'ail et des poireaux pourrait diminuer le risque développer la maladie. 
© Istock

Diminuer les risques de développement du cancer du colon via l'alimentation, est-ce possible ? C'est sur quoi se sont penchés des chercheurs chinois du First Hospital of China Medical University. Après une première étude publiée au mois de juillet 2018, des chercheurs avaient découvert que boire des sodas avec édulcorants serait associé à un meilleur pronostic vital, et pourrai éviter les effets négatifs de boissons sucrées pour les patients atteints du cancer colorectal. Qu'en est-il des aliments ? D'après les résultats de l'étude publiés le 20 février 2019 dans la revue Asia-Pacific Journal of Clinical Oncology, l'ail, l'oignon et le poireau seraient à privilégier pour diminuer le risque de développement de la maladie.

Oignons, ail et poireaux : 79% de risques en moins

Le Docteur Zhi Li et ses collègues ont orienté leur étude sur 833 patients atteints du cancer colorectal, et 833 personnes en bonne santé. Tous, après avoir été divisés par sexe, âge et lieu de résidence, ont été périodiquement interrogés sur leurs habitudes alimentaires et la fréquence de leur repas. Après l'analyse des réponses, les chercheurs ont ainsi découvert que les adultes qui consommaient beaucoup d'oignons, d'ail et de poireaux avaient 79% de risques en moins de développer un cancer du côlon que les autres.

"Cela vaut la peine de noter que dans notre étude, une tendance s’est dégagée : plus les participants mangeaient de légumes de la famille des Alliums, plus ils étaient protégés (…). Les résultats de recherche mettent en lumière un traitement du cancer du côlon par un changement du mode de vie et méritent des recherches supplémentaires", conclut donc Zhi Li.

Le cancer du colon est le deuxième le plus meurtrier en France après le cancer du poumon, et le troisième le plus fréquent, survenant en grande majorité chez les personnes âgées de 50 ans et plus.

Le mécanisme d'action dans la prévention de la maladie avec les légumes de la famille des Alliums n'a pas encore été découvert. Plus de recherches se poursuivent à ce sujet.  

Comment dépister le cancer colorectal ?

L'Institut National du Cancer (INCA) a révélé que l'apparition du cancer du côlon a diminué d'1,5% par an en moyenne chez l'homme et de 1,1% par an en moyenne chez la femme entre 2005 et 2012. Cela est notamment du grâce à un meilleur accès au dépistage.

Le dépistage ducancer colorectal repose sur la détection de traces de sang dans les selles, témoignant de la présence d’un polype qui peut potentiellement évoluer en tumeur cancéreuse avec le temps. Le premier test mis au point était le test Hemoccult, récemment remplacé par un autre test, dit immunologique, encore plus performant et plus facile d’utilisation. Il permet de détecter des saignements minimes difficiles à voir à l’œil nu.

Dans 95,5% des cas, le test est négatif. Dans les 4,5% des cas restants, une coloscopie est prescrite pour identifier l'origine du saignement. Cet examen est réalisé sous anesthésie, au cours duquel le gastroentérologue peut être amené à retirer le ou les polypes évitant ainsi qu’ils ne se transforment en cancer. Mais dans plus de la moitié des cas, la coloscopie ne décèle aucune anomalie (un polype est détecté dans 30 à 40% des cas et un cancer dans 8% des cas).

Le test de dépistage, mode d'emploi :

  • Le kit de dépistage est remis par le médecin traitement (fiche de renseignements, tube avec goupillon, enveloppe T).
  • Il se réalise à domicile : le patient prélève lui-même l’échantillon et l’envoie lui-même dans l’enveloppe T à l’adresse du laboratoire d’analyses indiqué, impérativement sous 24 heures (donc ne pas faire le test les veilles de jours fériés).
  • Coller la feuille de recueillement des selles sur la lunette des toilettes (faire pipi avant) puis prélever un échantillon de selles à l’aide du goupillon fourni que l’on replace ensuite dans le tube.
  • Le test est à réaliser tous les deux ans, à partir de l’âge de 50 ans et jusqu’à 74 ans.
  • Dans le cadre du dépistage organisé, le test et son interprétation sont pris en charge à 100% par l'Assurance maladie, sans avance de frais.

Cas particuliers : Dans tous les cas, avec ou sans test de dépistage, certains signes peuvent témoigner d’un cancercolorectal et doivent amener à consulter son médecin traitant : douleurs abdominales ou troubles digestifs inhabituels et persistants, présence de sang dans les selles.

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