Cancer des testicules : quels symptômes ?

Tumeur du testicule : un cancer très discret
Chaque année en France, on estime à 2.200 le nombre de nouveaux cas de cancer du testicule.
Le plus souvent, le cancer du testicule évolue en toute discrétion.
Indolore, il ne s’accompagne généralement d’aucun symptôme marquant pouvant mettre sur la piste de ce cancer.
Les situations les plus fréquentes sont donc les suivantes :
- Un homme qui remarque la présence d’une légère grosseur indolore dans un testicule (dans la grande majorité des cas un seul testicule est atteint), ou qui ressent comme une lourdeur à cet endroit, une sorte de pesanteur, de tension.
- Un homme en couple qui n’arrive pas à mettre un bébé en route et qui consulte pour un problème de stérilité.
- Un gonflement au niveau d’un sein et une sensibilité.
En effet, il faut savoir que le cancer des cellules testiculaires sécrète une hormone, la bêta HCG (Hormone gonadotrophine chorionique), laquelle peut modifier le volume des glandes mammaire chez l’homme.
Des symptômes pour les cancers avancés
Quand le cancer du testicule est avancé avec des métastases, les symptômes peuvent se manifester plus clairement : masse abdominale, présence de ganglions au niveau de l’aine, du cou et des clavicules, voire convulsions, etc. Mais attention, la survenue de ces signes dépend de la localisation des métastases.
À retenir
On retiendra qu’une simple sensation de masse au niveau d’un testicule, un changement de volume et de sensibilité d’un sein ou une moindre fertilité, doivent amener à consulter son médecin. D’autres symptômes peuvent parfois être repérés : douleur à l’abdomen ou à l’aine, présence de liquide dans le scrotum, fatigue inexpliquée, etc.
Qui sont les hommes les plus à risque de cancer du testicule ?
- Les hommes jeunes, entre 15 et 35 ans.
- Les hommes ayant un antécédent de cryptorchidie (testicule non descendu dans les bourses dans l’enfance).
- Les sujets ayant eu une tumeur sur l’autre testicule.
- Les personnes ayant un antécédent de cancer du testicule dans leur famille.
Comment sont traités les cancers du testicule ?
Le traitement de première intention repose sur l’ablation chirurgicale de la tumeur ou orchidectomie qui consiste à ôter la totalité du testicule atteint. La fonction sexuelle reste intacte et l’on peut poser une prothèse reconstructrice, immédiatement ou à distance.
Des traitements complémentaires peuvent être proposés comme une chimiothérapie ou une radiothérapie.
Dans le cas de la chimiothérapie, une contraception est nécessaire jusqu’à un an après la fin du traitement, afin d’éviter toute grossesse avec un risque de malformation du fœtus.
Il faut savoir enfin que les traitements, qu’ils relèvent de la chirurgie, de la radiothérapie ou de la chimiothérapie, peuvent entraîner une infertilité.C’est pourquoi il est proposé une conservation du sperme avant d’entreprendre tout type de traitement.
À savoir
Le cancer du testicule se développe le plus souvent à partir des cellules germinales, c’est-à-dire à partir des cellules qui forment les spermatozoïdes. Selon le type de cellules germinales impliquées, on distingue les tumeurs séminomateuses et les tumeurs non séminomateuses, qui nécessitent des traitements différents.
Sources
HAS, « La prise en charge du cancer du testicule », juillet 2011, guide patient - affection de longue durée. Institut national du cancer (INCa), www.e-cancer.fr.