C’en est fini du Di-Antalvic, du Propofan et de leurs génériques

Depuis le 1er mars, sur décision de l'Agence européenne du médicament, les antalgiques contenant du dextropropoxyphène ne sont plus en vente en pharmacie. La France a devancé la date butoir de septembre pour leur retrait en raison du scandale du Mediator. Aujourd’hui, ce sont donc huit millions de consommateurs qui doivent trouver une alternative. Pas toujours évident quand on est habitué, parfois depuis des années, à un médicament.

Retrait des médicaments : après le Mediator , le Di-Antalvic et le Propofan

L'Agence européenne du médicament a pris sa décision en 2009 en raison de cas de surdosages mortels, volontaires ou accidentels, survenus en Europe du Nord.

Ce retrait oblige les pharmacies à retourner leurs stocks à leur grossiste, les fabricants à détruire les boîtes restantes et les médecins à proposer à leurs patients des traitements de substitution.

Les médecins prescripteurs ont eu le temps de préparer leurs patients, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, l’Afssaps, les y a d’ailleurs bien aidés en publiant de nouvelles recommandations concernant la prise en charge de la douleur.

L’idée est aujourd’hui de remplacer les médicaments contenant du dextropropoxyphène par des antalgiques de niveau équivalent (donc à base de codéine ou de tramadol) voire par des produits moins puissants comme le paracétamol, l'aspirine et l'ibuprofène. Ces derniers sont en effet des antalgiques de niveau 1, selon la classification de l'OMS, qui sont délivrés sans ordonnance.

Dans la réalité, les consommateurs – c’est surtout vrai pour les personnes âgées – ne sont pas forcément sevrés de leur habitude ni prêts à changer d’antalgique. Certains se sont même rués dans les pharmacies pour faire des stocks et gagner ainsi un peu de temps avant d’être obligés d’abandonner leur Di-Antalvic ou leur Propofan. Des trafics pourraient même se faire sur Internet.

Du côté des médecins aussi, on constate une certaine difficulté à trouver des traitements de substitution adaptés. La codéine n’est pas toujours efficace car certains patients ne métabolisent pas cette molécule ; le tramadol, lui, n’est pas toujours bien toléré

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