Bébé ne vient pas : quels sont les examens de la stérilité

Le taux de fécondabilité
Moins de 5% des couples sont totalement stériles. La grande majorité des couples ayant des difficultés à concevoir sont donc en fait " peu fertiles ". La fertilité d'un couple ne s'évalue pas sur les difficultés d'un seul des deux partenaires, mais sur ce que l'on appelle la fécondabilité. En effet, un sperme de qualité médiocre par exemple, ne posera pas de problèmes si la femme est très fertile, ou inversement.
Il faut en moyenne 6 mois pour concevoir un enfant. Un minimum de patience est donc requis.
Mais passé ce délai, on recommande de consulter.
Le plus tôt sera le mieux pour les couples ayant dépassé les 35 ans, car la fertilité diminue fortement avec l'âge.
Fertilité sous influence
De nombreux facteurs influent sur la fertilité d'un couple, à commencer par l'âge. La fertilité féminine chute fortement à partir de 35 ans. Quant à la qualité des spermatozoïdes, elle est maximale vers 30 ans. Certains facteurs psychologiques jouent également un rôle. La qualité de la glaire cervicale conditionne aussi la réussite d'une grossesse, tout comme l'ouverture du col, le jour du cycle, le taux et la mobilité des spermatozoïdes.
A noter également que le tabagisme diminue aussi fortement la fertilité. Et c'est théoriquement le facteur sur lequel on peut agir le plus facilement.
La consommation d'alcool, le stress et l'alimentation sont aussi des éléments à prendre en compte.
Le bilan de fertilité
Chez l'homme
- Le spermogramme : face à une infertilité, le spermogramme est systématique. À partir d'un recueil de sperme obtenu par masturbation (en laboratoire après 3 jours d'abstinence), le spermogramme analyse le liquide spermatique (volume, pH, viscosité) et les spermatozoïdes (nombre, forme, mobilité). En cas de résultat médiocre, un nouvel examen s'impose 3 mois plus tard car une simple fièvre en raison d'une grippe par exemple peut fausser les résultats. Dans tous les cas, cet examen est indicatif. Comme indiqué précédemment, un sperme médiocre peut ne poser aucun problème si la femme est très fertile.
- Des examens complémentaires peuvent être réalisés à partir de l'échantillon de sperme : test de migration et de survie des spermatozoïdes, examen bactériologique (spermoculture)...
- D'autres analyses sont parfois réalisées en cas d'anomalie : caryotype (recherche génétique), dosages hormonaux (testostérone), de marqueurs immunologiques, biopsie du testicule...
Chez la femme
- La courbe de température : elle renseigne sur la durée du cycle, le jour de l'ovulation et la qualité de l'ovulation.
- Le test de Hühner : il s'agit d'une analyse de la glaire cervicale, prélevée en milieu de cycle après un rapport sexuel. On vérifie ainsi la qualité de la glaire, l'ouverture du col, ainsi que la quantité et la vitalité des spermatozoïdes.
- Des dosages hormonaux pour renseigner sur le fonctionnement de l'hypophyse et la production hormonale des ovaires (FSH, LH, progestérone, oestradiol, prolactine).
- L'échographie pelvienne : pour visualiser les ovaires et l'utérus.
- L'hystérosalpingographie : il s'agit d'une radio réalisée après injection d'un produit de contraste pour visualiser très précisément l'utérus (taille, contours) et les trompes sur toute leur longueur (on suit la progression du produit de contraste à l'intérieur des trompes).
- L'hystéroscopie : on visualise depuis l'intérieur la cavité utérine et l'orifice des trompes en introduisant un système optique par le col de l'utérus. On peut en même temps réaliser une biopsie de la muqueuse utérine.
Sources
Zita West, " Je veux un enfant : Le guide pratique de la fertilité et de la procréation " et " Prendre soin de bébé avant la naissance ", aux éditions Pearson Education.