Bébé a le choix du lait ! Lait classique, lait AR, spécial transit...

Allaitement et/ou laits infantiles ?
Le plus important est d'encourager l'allaitement et de le faciliter : moins de 70% des mères allaitent à la sortie de la maternité ; à 3 mois, 39% des enfants sont encore allaités, mais seulement 10% le sont de façon exclusive.
Parallèlement, il ne faut pas culpabiliser les mères qui ne souhaitent, ne peuvent pas allaiter ou abandonnent.
Le choix du lait infantile est généralement proposé par le pédiatre ou à la maternité, selon les besoins du nourrisson.
Dans la très grande majorité des cas, les bébés naissent sans problème particulier et peuvent recevoir un lait classique de premier âge.
La multitude des laits infantiles
Les aliments lactés infantiles sont soumis à une réglementation très stricte sur le plan quantitatif et qualitatif. Il existe cependant des variations entre les marques.
Ils se différencient principalement en fonction de leur teneur en protéines, du rapport caséines/protéines solubles, de la nature et de la quantité des glucides (anti-constipation, anti-régurgitations), de leur enrichissement en certains acides gras (prématurés) et de l'ajout de pré- ou probiotiques, éléments favorables à la flore intestinale (diarrhées, dermatite atopique, allergie). A noter qu'il existe aujourd'hui des laits enrichis en oméga-3.
Quel lait choisir pour bébé ?
- En l'absence de tout problème particulier, un lait infantile standard normal s'impose (quelle que soit la marque, ils présentent tous la même densité calorique).
- Si un bébé ne supporte pas son lait, on peut en changer.
Mais attention, si un bébé ne va pas bien, il ne faut pas systématiquement accuser le lait.
Changer à tout va de type de lait n'est pas non plus conseillé.
- En cas de régurgitations, on recommande un lait infantile dit anti-régurgitation ou AR.
- En cas de constipation, on choisit un lait spécial transit.
- En cas d'intolérance ou d'allergie aux protéines de lait de vache, on s'oriente vers un lait à base d'hydrolysats poussés de protéines.
Ces laits contiennent des protéines ayant subi une hydrolyse extensive, ce qui diminue leur allerginicité.
Dans d'exceptionnels cas, ces hydrolysats poussés entraînent quand même une réaction allergique.
On recourt alors à des substituts du lait à base d'acides aminés libres, totalement dépourvus de pouvoir allergisant.
Avant l'âge de 6 mois, jamais de lait de soja en cas d'allergie au lait de vache !
Attention, avant l'âge de 6 mois, les préparations à base de soja sont officiellement fortement déconseillées en raison des risques éventuels (troubles du développement endocrinien) dus à la présence des isoflavones de soja.
Donc jamais de lait de soja avant l'âge de 6 mois, même en cas d'allergie au lait de vache.
D'ailleurs, ces substituts à base de végétaux (soja, amande, châtaigne, riz), sont improprement appelés « laits ». Ce sont des jus, qui de surcroît, ne sont pas conformes à la réglementation de l'alimentation infantile et exposent à des carences majeures.
A noter que tous les laits d'autres mammifères que la vache (brebis, bufflesse, jument, chamelle, chèvre) sont également déconseillés.
Quand suspecter une allergie au lait de vache ?
Des diarrhées, des vomissements ou de l'urticaire survenant dans les heures suivant l'ingestion du lait doivent évoquer une allergie aux protéines de lait de vache, à confirmer avec le pédiatre.
Il existe également des signes retardés de l'allergie se manifestant par :
- des douleurs abdominales,
- une constipation sévère,
- une dermatite atopique chronique et rebelle aux traitements classiques,
- une rhinite,
- une toux chronique sans cause apparente.